Comment se sentir dans Aladin
Dans une histoire qui se déroule en Perse, normalement tout le monde doit avoir un beau bronzage naturellement doré pas une bonne mine de carottes. Sérieux quand j'ai vu les acteurs avec leur fond de teint, j'ai cru avoir la première fois des carottes habillées en costume d'époque. Limite je m'attendais à voir un lapin géant leur courir après pour les dévorer. Ou pour rester dans l'univers Disney un beau Coco Lapin, j'ai cherché je l'ai pas trouvé. J'ai presque cru que c'était une façon de vanter les mérites de produits de maquillage. Je garde mon blanc cachet d'aspirine si c'est ça le résultat.
Prince of Persia: Les Sables du temps ne raconte pas les aventures d'un peuple de légumes orange pourchassés par un herbivore. C'est l'histoire de Dastan (Jake Gyllenhaal), un prince perse rebelle, contraint de s'allier à une mystérieuse princesse Tamina (Gemma Arterton), pour combattre les puissances du mal et les empêcher de s'emparer d'une très ancienne dague pouvant libérer les Sables du Temps- un don des dieux capable d'inverser le cours du temps qui permet à celui qui le possède de régner en maître absolu sur le monde.
Je ne parle même pas du maquillage des acteurs comme Jake Gyllenhaal (pourtant si bien dans le secret de Brockeback Mountain ou Donnie Darko). Un peu comme si Disney avait voulu refaire le personnage de Jake Sparrow (sans jeu de mots volontaire entre les deux Jake). Entre le look vestimentaire avec la grande veste en cuir noir, les perles dans les cheveux, les cicatrices et le regard de braise... les rapprochements se devinent. Dastan est un prince de coeur à défaut de la lignée du sang. Il a tout en lui pour être un souverain parfait. Un héros qui a du coeur, une ligne de conduite et de l'honneur, un physique avenant, de l'humour, tout pour plaire vous me direz. Seulement Jake n'est pas Johnny Depp. Il peut se montrer bluffant. Certes il est des plus agréables à regarder. J'avoue, je me suis régalée de ses tenues et de ses pectoraux, le soucis ça ne rattrape pas tout un beau physique. Jake Gyllenhaal est un bel athlète qui s'éclate dans sa performance . On devine l'entrainement derrière pour réaliser les cabrioles. Seulement, un je ne sais quoi au fil des minutes le rend un tantinet moins charismatique que Johnny.
Si je passe sur le scénario, sur les blancs qui m'ont laissé perplexe, les autruches, les décors sortis d'un jeu de légo par moments, Prince of Persia: les sables du temps est un divertissement passable. Un peu en dessous de ce que j'aurai espéré pour une adaptation de jeux vidéo. En même temps, j'en attendais pas non plus un incroyable plaisir pour les yeux, les oreilles et les neurones. Les effets de parkour m'ont plu et les scènes de combats aussi. J'ai apprécié les Hassassins même si Conan le Barbare me venait à l'esprit. Un soupçon un peu plus traité en profondeur, les méchants auraient été des perles de substance maléfique à l'écran. Non, à vrai dire tout l'ensemble aurait mérité un autre traitement. Je mets un joker sur les acteurs et la quintessence de leurs dialogues. Un truc pour ne pas réfléchir en famille. Prince of Persia devrait plaire à la plupart des spectateurs, il est écrit pour. Moi, je me suis ennuyée un petit peu, j'ai manqué de décrocher à plusieurs reprises sous les éléments du blockbuster: action,humour et amour mais platonique hein on est chez Disney. Les costumes sont visuellement réussis, les décors se laissent admirer. Maintenant, j'ai juste envie de rejouer à la première version du jeu vidéo. Le film n'est pas l'inratable de l'année, si vous ne le voyez pas vous manquerez pas grand chose. Mais qui sait vous pourrez peut-être aimé plus que moi. Sur le papier, très prometteur au final beaucoup moins même si j'ai pas trouvé ça entièrement nul. A visionner sauf si vous préférez jouer à Prince of Persia les sables oubliés.