Mommy issues

Marion Crane a volé de l'argent à son patron et s'est enfuie. Elle est obligée de s'arrêter et de passer la nuit dans un motel dont le propriétaire, Norman Bates, vit avec sa mère dans une maison lugubre non loin. Il est extrêmement timide mais très avenant et serviable...

La "mère" de toutes les terreurs-surprises au cinéma et pourtant une série B pour les moyens mis en jeu, celle qui a succédé aux monstres de l'épouvante gothique de grand-papa, avant que le genre ne passe par toute une série de surexploitation des effets qu'il a introduit et qu'on a tendance à lui reprocher sans prendre en compte leur caractère innovant en 1960, et l'un des seuls du genre qui a mon plus profond respect (sans pour autant dénigrer les suites par principe, elles seront bien différentes et mieux vaut l'accepter ainsi, ce qui a réussi au premier ne marche qu'une fois), car ce n'est pas lié au statut "légendaire" de Hitchcock (qu'il a habilement marketé en bon vieux gros renard, il a admis avoir conçu le film pour faire du fric) mais aux effets utilisés, simples et efficaces (le montage de la scène de la douche vient en tête). Un retournement en particulier à la fin me hantera toujours autant...

Un générique minimaliste mais qui a tôt fait de planter l'ambiance. Une musique au service de la terreur pure bien avant que son style ne soit maintes et maintes fois copié et parodié jusqu'à l'écoeurement. L'un des plus fascinants tueurs en série de l'histoire du cinéma, le plus adorable et le plus dérangé à la fois, un Anthony Perkins juste insurpassable dans ce registre. Les belles formes de Janet Leigh dans la limite de ce qu'on pouvait en admirer à l'époque. C'est tout ça Psychose, et bien plus encore.