Que l'on se le dise, quiconque a déjà vu et apprécié la série Heroes (avant sa saison 3, catastrophique) s'expose à un risque de rejet assez violent de ce film. Bon, rejet violent, c'est peut-être en faire un peu trop. Vous avez le droit de vous endormir au chaud, personne ne vous oblige à quitter la salle en grognant d'indignation, "grmbl grmbl... c'est nul... grmbl grmbl... c'est comme Heroes...".
C'est un peu le risque couru par le cinéma lorsqu'il s'attaque à des phénomènes, qu'ils soient littéraires ou télévisés. On se souvient de l'acceuil assez mitigé que les fans de la série X-Files avaient réservés aux adaptations sur grand écran. Si Push n'est pas l'adaptation officielle de la série Heroes, les scénarios sont tellement proches qu'il devient difficile d'en faire abstraction. Rajoutez à ça un peu de l'univers des X-Men, et Chris Evans, so hot dans la saga des 4 Fantastiques, et vous obtiendrez Push, le film que vous avez l'impression d'avoir déjà vu, alors qu'il n'est pas encore fini.
Dans notre monde vivent des êtres doués de super pouvoirs (les voyants, les guérisseurs, les traqueurs, les transporteurs, ...), qui sont traqués par le gouvernement américain et la Division, qui compte bien utiliser ces pouvoirs à ses fins. Kira (Camilla Belle) est traquée par La Division depuis qu'elle s'en est échappé, avec en elle, les plus grands espoirs de l'organisation. Dans sa fuite, elle trouvera de l'aide auprès de Nick (Chris Evans), un télé-transporteur, et Cassie (Dakota Fanning), une jeune voyante de 13 ans. Tous les trois devront échapper aux traqueurs et voyants lancés à leurs trousses.
Il n'y a pas grand chose à dire de Push, si ce n'est du mal, ce qui est toujours trop facile. Dans l'ensemble, c'est un divertissement qui n'est pas désagréable, et je suis sûr que quelques scènes de Chris Evans torse nu auraient pu donner au film un peu plus d'intérêt, mais l'acteur a récemment déclaré au magazine gay Advocate qu'on ne l'y reprendrait plus ! Il faudra donc faire sans, et se contenter des effets spéciaux médiocres, du scénario déjà-vu et des actrices agaçantes (mon regard se tourne vers toi, Dakota Fanning !), que la prestation de Djimon Hounsou (Blood Diamond) n'arrive même pas à rattraper.