Le 1, en moins bien, mais surtout en plus drôle ! Le cynisme de Frank Miller allié à l'héritage du film de Veroheven donne lieu à des séquences assez jubilatoires. Se placant toujours en charge acerbe contre le capitalisme débridé à l'américaine, Robocop 2 arrive à offrir quelque chose de neuf tout en respectant son aîné. Le film a beau alléger le ton, la forme et le fond ont conservé la rage de l'original.
Le film est d'ailleurs toujours ultra-violent, et TOUT LE MONDE en prend plein la tronche: du maire de la ville, aux criminels, en passant par les fonctionnaires et bien entendu les exécutifs pourris d'OCP, personne n'en sort indemne. Délicieusement nihiliste.
Les séquences en stop motion sont dingues, d'autant qu'elles représentent le chant du cygne de cette technique. En voyant Robocop 2, on comprend que Spielberg ait initialement envisagé de faire appel à Phil Tippett pour animer les dinos de Jurassic Park juste avant l'arrivée en masse des CGI.
Un épisode charnière donc, tant sur le plan technique qu'idéologique, car si vous tombez un jour par malheur sur Robocop 3, vous comprendrez que sa doctrine est morte avec le 2e épisode, et avec elle une certaine liberté de ton dans le cinéma Hollywoodien.