Psychic girl

Une lycéenne japonaise découvre qu'elle a des pouvoirs télékinétiques : elle veut s'en servir pour faire le bien. Sauf que son ami d'enfance et une nouvelle élève ont eux aussi ce pouvoir et souhaitent manipuler les gens, ce dont la la lycéenne ne les laissera pas faire.

A travers ce film, qui a aussi donné naissance à un film animé en 2012, Psychic School War, Nobuhiko Obayashi parle en fait des tourments qui frappent les étudiants japonais à cet instant de la vie. Car au fond, cette sorte de magie que certains personnages détiennent est en quelque sorte une métaphore de leur vie future et qu'il est possible de changer tout ça, même si c'est par le mal. On retrouve d'ailleurs la folie visuelle du réalisateur à l'instar de House, avec des effets spéciaux, des passages en noir et blanc lors d'une plongée intérieure, de l'incrustation, et même un court passage en animation. Sans oublier l'usage très intéressant du matte painting, qui suggère tout le temps un ciel maussade, comme pour préfigurer l'avenir de ces jeunes japonais.

Le film est plus intéressant qu'il n'y parait, notamment dans son sous-texte pacifiste où dans la dernière partie, les étudiants lobotomisés apparaissent avec des tenues de soldat de la guerre, faisant partie d'un délire parfois compliqué à suivre, mais qui parle en fait du pouvoir de la jeunesse à être capable de changer l'avenir. Le tout sous une forme parfois kitsch, mais propre à la folie d'Obayashi, une sorte d'ovni dans le cinéma japonais.