Je n'avais pas envie d'aimer Scott Pilgrim, avec ses clins d'oeil trop appuyés au retro-gaming et la passion hipster du gros pixel. Pourtant, je l'ai vu à sa sortie et l’ai adoré malgré moi. Puis mon cerveau a décidé d'en pourrir le souvenir et j'ai donc pu le revoir avec tous mes a-priori d'origine, prêt à trouver ça merdique et inutilement branchouille.
Parce que franchement, entre son emballage de rétro-pixels à la con, l'insupportable Michael Cera dans le rôle principale et un synopsis repoussant, le film partait avec un sacré handicap.
Sauf que... malgré tous mes efforts de pisse-froid, Scott Pilgrim reste un excellent film que je ne peux que recommander chaudement à toute personne aimant le cinéma et à la recherche d'une proposition différente, originale et extravagante. C'est juste tellement dynamique, drôle et parfaitement rythmé que je parviens sans mal à lui pardonner d'être une comédie romantique d'action où Michael Cera est présent dans presque toutes les scènes. Et c'est pas peu dire.
A ce stade, Edgar Wright n'avait déjà plus rien à prouver, mais le montage de Scott Pilgrim atteint de nouveaux sommets avec des gags au timing impeccable, une galerie de personnages gentiment caricaturaux qui remplissent absolument leurs rôles et 3 fulgurances de mise en scène par minute. C'est simple, j'ai vu plus d'inventivité en 10 minutes de Scott Pilgrim que dans la plupart des films du festival où il était diffusé en rétrospective.