Un sacré Borderie

Alors qu'une bataille contre l'armée d'Autriche se profile, on va suivre les aventures de deux capitaines de la troupe de Napoléon, avec quelques soldats et une comtesse italienne en quête de sensations fortes.

Les années 1960 furent celles de tous les succès pour Bernard Borderie, en particulier grâce à la sage des Angélique qu'il va tourner à un rythme soutenu. Cependant, entre l'indomptable et le sultan, soit le quatrième et cinquième épisode, il va utiliser à bon escient son travail sur les films historiques pour tourner en Roumanie cette histoire de soldats un peu nigauds mais bon coeur accompagnés d'une jeune femme qui leur fait tourner la tête, vivre à leur façon la bataille entre la France et l'Autriche sous l'ère de Bonaparte.

Pour un travail réussi sur les décors et les costumes, donnant l'air d'un film d'aventures spectaculaire, que le film est faible ! Aussi bien sa mise en scène qui a du mal à donner l'ampleur voulue aux batailles que par certains acteurs qui en font des caisses à l'image de Guy Bedos, jouant un des soldats, ou alors la post-synchronisation dégueulasse des étrangers, comme l'autre capitaine joué par Sydney Chaplin. Heureusement dans ce marasme, je sauverais non seulement le charisme de Jean Marais, toujours prompt à effectuer ses cascades, dont certaines eurent l'air assez risquées, mais dans la présence de la très belle Marilù Tolo, qui est indubitablement l'atout charme de l'histoire en faisant profiter plus d'une fois de ses formes généreuses, tout en restant chaste, mais aussi dans sa présence énergique qui rappelle un peu le côté loufoque d'une Françoise Dorléac.

Dans la foulée de ce que faisait Jean Marais, le film a eu un certain succès mais n'est pas resté à la postérité, a contrario des Angélique.