Je devais avoir treize ou quatorze ans la première fois que je l'ai vu. Ce n'était pas mon premier film du genre, mais le personnage de Zelda, la soeur de l'héroïne, m'avait terrifié. C'est un personnage qui n'apparaît que quelques dizaines de secondes, lors de flash-back ou d'hallucinations de l'héroïne, Rachel. Zelda meurt d'une méningite. Tordue, maigre, un maquillage grossier mais qui lui donne un air de squelette, et cette manière de vouloir sortir de l'écran...
J'étais resté là-dessus, et en le revoyant avec de la bouteille, je comprends pourquoi je ne suis resté bloqué que sur quelques scènes. J'ai trouvé que le reste était globalement inconsistant, et relativement convenu. Sans compter une VF calamiteuse, seule version que j'avais sous la main. Mais ces quelques scènes, les apparitions de Zelda, et un certain nombre d'interventions du chat de la famille qui vit l'horreur d'un scénario de Stephen King, sont très bien vues à mon goût. Mettons qu'elles font toujours mouche chez moi et que pour ces moments de grâce malsaine, ça vaut la peine de se coltiner avec une certaine vacuité régnante et un casting vraiment au ras des pâquerettes...