En 2024, on fêtera, enfin, façon de parler, les 30 ans de Speed ! C'est drôle, car je l'avais vu à l'époque, et comme bon nombre de films d'action de cette période, il se bonifie avec le temps. Car c'est aussi un cinéma qui fait beaucoup d'effets sur le plateau, les rares effets en CGI ont un peu vieilli, avec un méchant vraiment méchant qui ne ressuscite pas et va tuer des gens grâce à ses explosifs...
Il faut se rappeler que Speed était le premier film réalisé par Jan de Bont, alors directeur de la photo de Paul Verhoeven ainsi que de John McTiernan, et il est amusant de savoir que ce dernier avait un tout petit peu travaillé sur le projet, vendu par la Fox comme un Die Hard dans un bus. Autre personnalité méconnue à l'époque, un certain Joss Whedon, qui va retravailler l'essentiel des dialogues. Mais pour la chance de sa vie, de Bont a su la saisir, et nous livrer un film d'action qui va à toute allure (à moins de 50 miles à l'heure), où les morts se comptent assez vite, et, je le répète, l'excellent Dennis Hopper, aux mains tâchées par des années de poudre, qui va incarner un méchant d'anthologie, et qui, merci, ne demandera jamais pardon. Bien qu'au départ, sa raison d'être a une raison ; c'est un flic à la retraite blessé qui demande préjudice, et qui se servir d'explosifs pour réclamer son dû.
Mais ce qui est amusant en fin de compte, c'est que le film ne va pas profiter ni à Dennis Hopper, ni à Keanu Reeves, mais à Sandra Bullock, alors peu connue, et qui la propulser comme une star, y compris à jouer dans sa suite désastreuse. Avec l'aide de la très bonne musique de Mark Mancina, j'ai passé au final un très bon moment, un petit peu longuet, car au bout du compte, ça tire à la ligne, excepté une parenthèse finale bienvenue dans le métro.
Je n'aurais jamais osé écrire ça dans les années 1990, mais aujourd'hui, on a besoin de concepts aussi bêtes pour donner des films aussi fun.