Star Wars - Épisode II : L'Attaque des clones par Xidius
Après une Menace Fantôme nanardesque et bien à côté de ces pompes, les fans de Lucas attendaient que le petit père remonte le tir avec cette Attaque des Clones.
Autant dire que le résultat allait en refroidir plus d'un tant la catastrophe se pose là en une négation quasi complète de L'Empire Contre-Attaque, démarrant le film comme une enquête policière dont on en a tout de même pas grand chose à secouer avant de passer par une romance et de finir par trois pirouettes scénaristiques tombées de nul part en une suite d'énormes batailles.
D'un point de vue scénario, on atteint des sommets de ridicules et d'invraisemblances, avec un bordel politique phénoménal comme prétexte à un grand complot pour finalement amener un début de guerre où la surenchère de numérique (qui a bien vieilli...) et d'explosions dans ta gueule cachent la vacuité d'un scénario qui part totalement en couille et ne raconte surtout rien.
Là est bien le problème, Lucas retardant constamment ses enjeux et les séquences attendues depuis toujours, et amène finalement Anakin à tomber amoureux dans un lot de scènes dignes des feux de l'amour avant que celui parte sur un coup de tête sauver sa mère après avoir fait un rêve (ce qui en pratique est amené en 1 minute chrono...), avant d'aller faire un massacre sans nom dans le village qui a tué sa môman et que l'on ne verra pas puisque l'acte tragique en question est montré... 15 secondes hors champ. Et je n'exagère même pas.
A côté de ça, la figure du sage qu'est Yoda est totalement niqué en le balançant dans une scène de fight durant laquelle on se demande si il faut rire ou pleurer, George Lucas semble avoir appris l'existence du léger travelling avant et t'en sors à tout va ce qui rend sa mise en scène tout de suite plus digeste, le production design over flashy renvoi à une bonne série B de SF bien pourrave (regardez une scène de la trilogie originelle juste après et vous allez comprendre...), Hayden Christensen à le charisme d'une moule à claques, l'introduction de Jango Fett fait office de fan service et tous les dialogues plus didactiques tu meurs te placardent en gros ce qui est en train de se passer au cas où tu n'aurais pas compris, parce que Star Wars c'est pour les enfants et que ceux çi ne peuvent pas comprendre la suggestion par la mise en scène d'après Lucas.
Surtout, il n'y a aucune puissance évocatrice, aucun souffle mythologique ou épique, c'est simplement chiant comme la mort et tellement vain que même Williams se perd et fourre dans sa bande son tout ce qu'il peut.
On s'était déjà pris un nanar, voilà qu'on se mangeait un navet...