Dans mon barème de notation, la note de 3/10 correspond à : Très trèèèèès mauvais (ou : « j’ai passé un mauvais moment »). Pour ce film, c'est la deuxième option.
Un lien vers un article parlant du film : https://www.thewrap.com/emmy-contender-stockholm-pennsylvania-the-creepiest-lifetime-movie-ever/
“One of the first questions I asked Nikole was whether any particularly stories inspired the script and the play, [on which it was based]” said Ronan. “I was relieved, actually, when she told me that she hadn’t done any research on those stories, because the real-life stories are very specific to those women. For what we wanted to do, my reference wasn’t real cases. It was the script.”
Donc la réalisatrice/scénariste n'a fait aucune recherche sur le sujet de son film. Fin de la blague.
Je voulais voir Stockholm, Pennsylvania parce que j'aime beaucoup Saoirse Ronan que j'avais découverte dans Lady Bird. Le film commençait bien, une jeune femme Leia (ou Leanne selon le point de vue) retrouve ses parents après avoir vécue séquestrée par un homme (Ben) pendant quasi 20 ans, elle ne reconnait pas ses parents, le lieu où elle a vécue quand elle était petite, elle se sent étrangère à tout cela et Ben lui manque terriblement. Ses parents sont largués, ils s'y prennent comme des pieds (normal). Le problème principal étant que la mère n'a jamais eu d'autre enfant et ne sait pas comment interagir avec sa fille. Elle lit des livres pour apprendre à retrouver une relation "normale" avec Leia (meuf, va déjà voir un.e psy, chose que tu n'as vraisemblablement pas faite ces 20 dernières années, c'est NÉCESSAIRE). Quant au père (qui lâche l'affaire très vite), j'avais au début un peu d'espoir le concernant, j'ai compris que c'était mort quand il refuse d'acheter à Leia un journal qui parle de sa séquestration et de sa "libération" (je mets des guillemets parce qu'on ne saura jamais dans quelles circonstances Ben a été arrêté).
Je suis totalement ok avec le fait que les parents ne comprennent pas dans quel état est leur fille, ce qu'elle traverse et pourquoi elle agit comme elle le fait. Par contre j'aurais vraiment aimé qu'iels fassent preuve d'empathie, évoluent, et, par exemple, demandent des conseils à la psy de Leia (ou n'importe qui d'autre !). Je ne peux mettre leur façon d'agir que sur le compte de l'absence de prise en charge du système de santé américain ? Mais donc le fait qu'iels ne s'améliorent pas au fur et à mesure du film est un gros point noir pour moi.
Une incohérence que j'ai relevée :
Leia va visiter Ben en prison. Hein ? Personne ne contrôle les visites ? Personne ne tique sur le fait qu'une victime aille voir son kidnappeur ? C'est autorisé, pas de problème ? Ça n'a AUCUN sens.
Revenons à la mère (je ne vais plus mentionner le père, il ne sert à rien). À aucun moment je n'ai eu de l'empathie pour elle. Son comportement devient très vite inqualifiable. Sa fille ne sait pas qui elle est (évidemment, elle a été kidnappée quand elle avait 4 ans), et elle (la mère) est trop conne pour le comprendre. Elle veut reconnecter avec Leia, mais la traite comme une petite fille, et refuse d'accepter que sa fille a eu une vie sans elle. Il y a tellement de moments qui m'ont mis mal à l'aise au début du film (rien que le fait qu'elle passe le téléphone à Leia pour qu'elle parle à sa tante ? Tu veux pas aussi qu'elle ait une conversation à cœur ouvert avec la voisine d'en face ou le facteur ?). Ah et aussi elle se met en colère parce que Leia pense toujours à Ben et collectionne les articles de journaux qui parlent de lui (BEN OUI IL L'A ÉLEVÉE), et elle finit par la gifler. CONNASSE. J'aurais tellement voulu que sa fille la gifle en retour.
(désolée, c'est décousu, mais comme dirait l'autre, je vous retranscris ça pêle-mêle)
BREF. Gros spoils en dessous.
Au bout d'un moment la mère pète un plomb et séquestre Leia dans sa chambre, et la force à "créer du lien", dans le but de retrouver une relation équilibrée avec elle. Normal (LOL). Leia est évidemment incapable de s'opposer à elle parce qu'elle a été conditionnée par Ben à accepter son sort.
Pourquoi personne dans l'entourage ne réagit ? La famille proche ? Personne ne rend visite. La police ? Aux abonnés absents. Le père ? S'en fout. La psy ? Incompétente au minimum, elle se rend bien compte que quelque chose ne tourne pas rond et elle ne fait RIEN.
Quand arrive la scène où Leia déchire ses draps, j'ai cru qu'elle allait s'en faire une corde de fortune pour se pendre. I WISH (ça aurait fait les pieds à sa mère - oui je sais je suis impitoyable mais j'avais tellement envie de la frapper pendant tout le film tant son personnage est détestable). Mais non à la place elle se confectionne une sorte d'échelle de corde et s'enfuit par la fenêtre. Qu'est ce qui motive son geste ? Quel est le déclic ? On ne sait pas.
Et on arrive à la scène finale dans un parc où l'on comprend que Leia va kidnapper une petite fille pour avoir quelqu'un rien qu'à elle. OKAY ! Bon, elle n'a pas d'argent, elle n'a nulle part où aller, son visage est connu dans tout l'état au minimum, et sa pulsion soudaine sort du cul de la réalisatrice/scénariste, mais on est censé accepter ça.
Donc un film incohérent, et selon moi une très mauvaise représentation d'un sujet sensible. L'opposé total d'un film que j'avais adoré et qui parlait également d'un retour à la vie "normale" d'une jeune femme suite à sa séquestration, Room, adaptation du livre du même nom (Room).
Ah et pour info, le "syndrome de Stockholm" est une invention d'un psychiatre incompétent (un autre) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_de_Stockholm (voir le paragraphe "Polémique").
C'était ma première critique publiée (ma première écrite tout court d'ailleurs), merci d'être indulgents si vous avez trouvé que c'était bordélique :)
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il y a 7 jours
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Dans mon barème de notation, la note de 3/10 correspond à : Très trèèèèès mauvais (ou : « j’ai passé un mauvais moment »). Pour ce film, c'est la deuxième option.Un lien vers un article parlant du...
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