Quand t'es dans l'iréel, le scénario est forcément cohérent
Voila qui n'est pas banal, c'est le premier film que je découvre parce que la BO m'avait charmée (et non l'inverse, cocasse non?)
Fort de mon expérience acoustique je décide donc de téléch... Louer Sucker Punch dans le vidéo futur le plus proche. Et c'est donc sur un remake de "sweet dreams" que commence le film, bien que mes oreilles soient déjà habituées au style un peu délirant du sujet, pour mes yeux c'est une toute autre histoire et ils ont pour l'instant décidés de se mettre en mode "t'as pris un truc pas bon pour la santé": mes pupilles se dilatent, l'œil droit dit merde au gauche tandis que celui-ci frétille frénétiquement de haut en bas (je ne vous parle même pas de mon cerveau pour l'instant il est sur "off").
Et pourtant, suivre l'aventure de Babydoll (héroïne au nom ô combien subjectif) dans les méandre de son imagination sans limite se révèle être un véritable voyage et plaisir visuel.
De l'imagination, il va lui en falloir. Internée en asile psychiatrique contre son grée et attendant une lobotomie, elle va profiter d'un répit de cinq jours pour fondre dans ses rêves (pas si roses que ça non plus si on y pense) où la frontière entre réalité et imaginaire est parfois bien mince.
Dans son monde elle réussit a convaincre quatre autres pensionnaires (tous féminins, est il nécessaire de le dire?) à se battre (en mini jupe le plus souvent) pour reconquérir leur liberté.
Nous les verrons ainsi évoluer dans différents univers, tous plus délirants les uns que les autres, allant du fantastique asiatique à une espèce de remake de la première guerre mondiale façon Jules Verne.
L'avantage non négligeable de l'histoire se déroulant dans la tête pas saine de quelqu'un c'est qu'on peut faire des pieds de nez très amusant à la réalité et à la logique sans que personne n'ai rien a redire, et ça, beaucoup de scénaristes devraient en prendre de la graine!
-"C'est normal qu'après avoir sauté de trente mètres, survécu in extrémis à une explosion, et abattu un dragon, elles n'aient même pas besoin de se refaire le chignon?"
-"Ben ouai, c'est dans sa tête, moi par exemple quand je rêve, je suis toujours un beau gosse."
-"vu comme ça."
C'est un bon filon, quand même, avouez.
Certes, ça ne plait pas a tout le monde, mais honnêtement si en ce moment vous êtes plus à la recherche d'un moment de détente sans trop de prise de tête que d'un cinéma d'auteur foncez!
Par ailleurs, je dis "sans prise de tête" mais le fond de l'histoire est bien tourné (pour peu qu'on remette son cerveau sur "on", moi j'avais oublié au premier visionnage, j'ai été obligé de le revoir le lendemain du coup). Faudra même se tourner un chouïa les méninge pour en comprendre certaines subtilités.
Donc, je vous le recommande, de toute façon, 'faut avoir sa propre opinion sur ce genre de truc que diable!