Impossible pour Luc Besson de ne pas capitaliser sur le succès de "Taxi". Il remet le couvert, et fait réaliser la suite par son yes-man Gérard Krawczyk (déjà réalisateur officieux d'une partie du premier volet).
Cette fois, Daniel, le chauffard de taxi, se retrouve embarqué malgré lui dans une intrigue criminelle. Des yakuzas débarquent en France pour enlever un ministre japonais en visite... ainsi que Petra, la collègue et chérie de son meilleur ami Emilien.
En fait, il ne vaut mieux pas se préoccuper du scénario. Bébête, enchaînant les failles et les facilités, la beauferie, voire le racisme (certes, c'est aussi pour critiquer le racisme dans la police, mais tout de même !). Le tout porté par des comédiens qui en font des tonnes, et un humour sacrément lourdingue. C'est franchement à se demander comment "Taxi 2" a pu taper les 10 millions d'entrées à l'époque !
Bon, il faut quand même avouer que quelques vannes fonctionnent (mais alors vraiment de temps en temps). Qu'il y a avec l'aspect lourdingue une allure cartoonesque qui plait (ou du moins qui plaisait à l'époque) aux plus jeunes. Un rythme survitaminé, l'ensemble ne dépasse pas les 90 minutes... et ne laissant même pas le temps à Daniel de convertir son taxi en version normale, gimmick du premier volet.
Et puis un lot de cascades bien senties, dirigées par le vétéran Rémy Julienne. Malheureusement, ceci est entaché par du numérique aujourd'hui un peu voyant (l'arrivée en parachute)... et une tristement célèbre cascade qui coûta la vie à la un cadreur, procès à la clé. Il s'agit du dernier saut au milieu des chars, dont la version montrée est par conséquent numérique.