À défaut de machines, ça m'a soulevé le coeur
Que dire, que dire...
Une formule que je réutilise à l'envi depuis que je l'ai lue : le scénario tiendrait sur la tranche d'une feuille de papier cigarette.
20 lignes de dialogue pendant la 1ère demie-heure du film, à la louche.
Un humour omni-mauvais (non, des références foireuses aux deux premiers opus ne sont pas suffisantes, non).
Des clichés en veux-tu en voilà.
Des incohérences qui feraient bondir un gamin de 2 ans.
Un héros qui dégage à peu près le même charisme qu'un sachet de thé.
La publicité mensongère du titre.
Si, comme moi, vous vous attendez à une déferlante de robots, vous pouvez tout de suite oublier.
Liste non-exhaustive...
Et, croyez-le ou non, avec des ingrédients moisis c'est difficile de faire un bon gâteau.
Donc le film est une sombre bouse.
Vacuité abyssale, où même les scènes d'action n'apportent ni esthétisme, ni spectaculaire.
Et pourtant c'est quasiment la seule composante du "film".
Si vous ne l'avez pas encore subi, passez votre chemin.
Seul aspect positif : ça m'a mis sur la piste de nouvelles listes de "niveau" :
- accessible aux humains
- accessible aux mammifères
- accessible aux organismes pluricellulaires
- accessible aux organismes unicellulaires
Terminator 3 entre dans cette dernière catégorie, bien entendu.
Ah, et l'actrice jouant le cyborg "TX" est plutôt bonnasse, même si son rôle la cantonne à la même expression faciale durant tout le film (Hayden Christensen-style).
Notez que c'est peut-être à son avantage...
Mais ça ne suffit pas à décrocher un 2/10.
Mon petit florilège des débilités préférées :
- le Terminator joué par Scharzie découvre qu'il a des émotions (comment ça TOUS les films sur les robots ont usé ce cliché jusqu'à la corde ?)
- le TX, cyborg ultime qui peut contrôler tous les autres systèmes informatiques, y compris à distance, doit appuyer sur des boutons et actionner des leviers (scène de la grue) plutôt que rester assis sur son siège et contrôler ledit engin sans lever le petit doigt
- les deux Terminator peuvent encaisser des coups défiant toute logique mais se faire décrocher la tête avec un seul coup de pied pour l'un, et voir son bras cybernétique indestructible jusqu'ici se faire amocher par un simple choc avec un camion pour l'autre
- la réplique "mais mon Général, le réseau mondial sera sous le contrôle d'un seul serveur, c'est dangeureux", et le général de répondre "oui, mais ce ne sera que pendant quelques minutes", avec une ficelle format corde d'amarrage du Queen Mary 2 et tellement crédible avec la prudence habituelle des militaires
- la future femme de Connor -oups je spoile- qui a oublié le mec avec qui elle allait se fiancer dans la journée qui suit
- l'ex-fiancée modèle qui de toute façon a bien montré dans les 5 premières minutes du film qu'elle avait pas l'air super motivée. Normal, elle doit se taper le "héros" (emphase sur les guillemets, étant donnée l'aura merdique dudit héros)
- les bunkers secrets et ultra-sécurisés de l'armée américaine sont de véritables moulins : le TX puis les deux personnages principaux peuvent entrer sans problème notable
Et je passe sur la relation entre Connor et sa dulcinée, dont le banal et la mièvrerie feraient presque passer John Woo pour un spécialiste de l'intrigue.
Notre ami Oedipe appréciera le "tu me rappelles ma mère" (si si, ils ont osé).