le 14 mars 2016
Obsession pour les trous
"Le film de L. M. Kit Carson et Lawrence Schiller sur Dennis Hopper laisse une série de trous dans le cerveau : trous de balles, trous de sexes, trous de paysage et bien sûr trous de la caméra. Le...
Durant la post-production de The last movie, Dennis Hopper accepte d'être filmé pour les besoins d'un documentaire, et ce qu'il en ressort est parfois abscon, parfois fascinant, mais ne laisse pas indifférent, pourvu qu'on s'intéresse à cette figure majeure du Nouvel Hollywood.
D'un côté, le portrait qui ressort de l'homme n'est pas forcément flatteur, parce qu'il parait clairement défoncé du matin au soir, toujours avec une cigarette ou une boisson (de préférence alcoolisée) à la main, quand il n'est pas train de faire des parties à trois ou quatre avec de jeunes femmes dans une baignoire, scènes qu'on voit d'ailleurs. Mais il y a aussi une certaine fragilité qui transparait, la peur de ne pas être respecté en tant qu'artiste, une enfance difficile...
Le film montre clairement ce moment, le seul de sa carrière, où Dennis Hopper aura les pleins pouvoirs sur un film, à la suite du carton de Easy Rider, au point que Universal lui a donné 1 million de dollars, et le final cut, pour faire ce qu'il souhaite, quitte à qu'il sabote lui-même ses rêves de gloire.
Il y a toute une partie qui est intéressante sur son autre carrière, celle où dans les années 1960 il faisait de la photo : ce qui était au départ un hobby va prendre plus d'importance que prévu, au point que ça va l'aider à vivre dans les temps de vaches maigres. Mais Dennis Hopper semble parfois agacé par la présence des réalisateurs, car il ne s'attend pas à être autant filmé, y compris dans son intimité, ou dans des jeux sexuels, comme par exemple celui de montrer ses fesses à de jeunes femmes qui viennent le tripoter sans gêne.
En tout cas, le portrait à fidèle à celui décrit dans le livre de Peter Biskind, Le nouvel Hollywood, où Dennis Hopper a l'air complètement ravagé, parano aussi (sidérante scène où il se balade en-dehors de sa salle de montage avec une mitraillette), mais c'est un délire qui est en soi fascinant. D'ailleurs, le film avait été considéré comme perdu, jusqu'à sa résurrection dans les années 2010, soit après la mort de Hopper...
Créée
le 29 oct. 2022
Critique lue 67 fois
le 14 mars 2016
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