Quelque chose de pourri…

ce film enfonce des portes ouvertes sur la “psychologie” de Trump, mais part dans des contresens qui finissent par le rendre presque touchant. On le sait psychopathe ou au moins sociopathe, donc privé de surmoi et sans limites morales, et le film s’évertue à trouver des failles originelles (le père à la fois raté, impossible à satisfaire et you puissant, un grand frère alcoolique). Il trouve donc en Roy Cohn la figure paternelle manquante, son mentor, son âme damnée, mais en faire une sorte de figure sulpicienne, presque luciférienne des années 50-80 est presque déplacé : Cohn était une brute, anticommuniste acharné, flirtant avec la pègre. Trump apparaît presque fragile, un Gatsby ambivalent, cynique, en un mot intéressant, alors que ce n’est qu’un personnage vide, vaniteux et d’une médiocrité abyssale.