le 6 févr. 2018
Vide des espaces infinis
Donc, nous sommes dans une station spatiale en orbite autour de la Terre. Et là, un mec s'écroule avec un gros mal de bide. Il s'effondre, l'écume aux lèvres, et on voit que ça s'agite sous ses...
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Et c'est uniquement comme cela dont on se souviendra de ce "Paradox" : un joli coup de pute.
Pourquoi ? Parce qu'après les belles fondations qu'étaient Cloverfield et 10 Cloverfield Lane, sortis respectivement en 2008 et 2016, l'aveu d'échec est ici infiniment violent.
Violent parce qu'il est dorénavant évident qu'à part nous, pauvres spectateurs naïfs, personne d'autre "en haut" ne croyait en Cloverfield, personne d'autre que nous ne croyait aux multiples possibilités que nous faisait miroiter cette marque.
Il n'y a qu'à voir la différence de traitement entre les sujets : quand les deux précédents bénéficiaient des moyens nécessaires à la construction d'un univers (parallèle) solide et crédible, le dernier lui n'a pas grand chose pour lui, si ce n'est la douloureuse tâche qu'est celle de raccrocher le wagon avec le peu de moyen mis à sa disposition, et il le fait un peu n'importe comment. Parce qu'hélas, il n'y a ABSOLUMENT rien d’un quelconque aspect « cinéma » dans ce nouveau "Cloverfield", rien qui puisse nous faire croire une seule seconde en celui-ci. Incompréhensible. Tout nous est amené grossièrement, facilement et de façon à ce qu'on ne remette jamais en cause la légitimité de ce qui nous est montré et de ce qui potentiellement arrivera. La porte ouverte à tout et (surtout) n'importe quoi en soit.
C'est aussi là toute la cruauté et le génie de l'entreprise, qui ne compte ici évidemment pas sur la qualité de son produit mais uniquement sur son merchendising, et nous, parfaites vaches à lait que nous sommes, à croire en un label qui donne l'amer sensation de s’être construit un peu au hasard et de se diriger aujourd’hui à l’aveugle.
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Créée
le 5 févr. 2018
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le 6 févr. 2018
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