Doté d'une petite réputation, cela faisait longtemps que je tournais autour de « The Good Girl » sans me décider : c'est chose faite. D'ailleurs, il y a des choses que j'ai apprécié, que ce soit cet univers presque en constant décalage avec les événements qu'il raconte, le ton tragi-comique et la voix-off volontiers mélancolique de l'héroïne amenant une certaine personnalité, inhabituelle chez un réalisateur comme Miguel Arteta.
Malheureusement, tout ceci reste au fond assez convenu. Sorte de « Madame Bovary » moderne à laquelle on rajoute un problème de grossesse, difficile d'y voir une réelle originalité, que ce soit dans les différentes situations (à de rares exceptions près) comme l'évolution de l'intrigue, si ce n'est un dénouement un peu plus sombre que prévu.
Dommage pour le casting, notamment parmi les seconds rôles (si on a connu John C. Reilly plus inspiré, Zooey Deschanel, John Carroll Lynch et Tim Blake Nelson sont tous impeccables), sans oublier Jake Gyllenhaal et surtout Jennifer Aniston, confirmant qu'elle aurait pu prétendre à beaucoup mieux que sa médiocre gestion de carrière post-« Friends ». Bref, si un léger vent de fraîcheur souffle sur cette comédie dramatique, il n'est pas assez puissant pour faire de « The Good Girl » un titre nous restant en mémoire.