Histoire d'une famille coréenne aux prises avec un monstre mutant et traquée par les autorités, The Host est considéré par beaucoup comme un des meilleurs films de monstre des années 2000.
Il faut bien avoué que c'est très mérité. Des scènes mémorables, des plan, parfois en travelling, qui jonglent entre les profondeurs de l'action, une photographie de toute beauté. Le film a tant de qualités qu'il est difficile de toutes les énumérer sans trop s'étendre. J'ai aussi envie de citer la musique qui accompagne l'action de façon originale via un choix de morceaux rafraîchissants et originaux. On peut encore parler des effets spéciaux à couper le souffle. Mais où sont les défauts de ce film? Et bien sûr, l'histoire touchante de cette famille qui va tout faire pour sauver l'un des siens. En toile de fond on retrouve la critique des autorités coréennes, de leur incompétence et de leur corruption, thème récurrent dans le cinéma coréen. La vision d'un pays foutu et d'une société en perdition. La critique vis-à-vis des autorités internationales, américaines en tête, se fait également très acerbe. C'est un monde froid et sans pitié que nous dépeint Bong Joon-ho. Les acteurs sont à la hauteur de la mise en scène et subliment ce scénario déjà si bien écrit. On reste admiratif.
Ce fut donc un grand plaisir que de revoir ce film qui offre des instants de grâce cinématographique rares.