The Informant ! par Brice B

A y regarder de plus près, on avait raison de se faire avoir avec ce film. Soderbergh, déjà. Ok, il a réalisé Solaris et le diptyque Che Guevara, mais il a quand même et surtout été le père de la saga des Ocean's (Eleven, Twelve et Thirteen), ce qui n'était pas une mince affaire étant donné que, généralement, les suites ne sont que de mauvais duplicata de films précédemment dénués d'intérêt.

Matt Damon, ensuite. Bon je tiens à rester assez discret sur ce point de ma vie privé, mais après mon premier mariage avec Jude Law, j'ai fréquenté Matt pendant quelques années, avant que je ne décide de tout plaquer pour un acteur plus jeune, mais ça, c'est une autre histoire. Matt, donc, me laissait l'espoir d'un film réussi. La bande-annonce, enfin, qui laisse espérer un scénario tordu et un imbroglio improbable comme on en avait dans les Ocean's.

Quelle déception !

Ce film est soporifique au possible, Matt a pris dix kilos et s'est laissé pousser la moustache, on est dans les années 90 et ça ressemble au début des années 80, une époque tellement lointaine qu'à ce moment là, la télévision diffusait encore des choses intelligentes et qu'on utilisait les francs. On s'attend presque naturellement à ce que The Informant ! se révèle malicieux, élaboré et sinueux dans son scénario, et qu'à un moment donné, ce Mark Whitacre qui prend un peu tout le monde pour des buses fasse un "tada !" et hop, en un tour de main, roule tout le monde dans la farine. Genre, "je vous ai bien eu, avec ma moustache et mon gros bide hein ?!".

Et en fait, non. Rien. Juste un mec qui aime mentir à tout le monde, et qui crée de nouveaux mensonges pour couvrir les précédents. And so what... ?

Zzzzz. Zzzzz.