Certains réalisateurs sortent leur meilleur dès le premier film, puis après c'est la lente dégringolade. Robert Eggers fait partie de ce catégorie. Si the Witch n'était pas une franche réussite, l'ambiance donnée arrivait à tenir le film, du moins pour un premier essai cela suffisait. The Lighthouse contrairement à ce que l'on pouvait en espérer n'arrivait pas à effacer les défauts du premier long métrage de Eggers. Mais The Northman est pire que les deux premiers essais. L'ambiance n'est pas là l'histoire non plus et bien souvent on est dans un ridicule total. On ne croit en rien là-dedans et ceci dès les premières images. L'esthétisme de l'image est présent, mais le cinéma de Eggers et celui de quelqu'un qui écrase tout. Il rend ses plans d'une incroyable lourdeur, la caméra n'arrive jamais à se faire oublier. A trop vouloir courir après l’esthétisme il n'arrive qu'a créé un univers dont la construction est faite au forceps. Tout ce monde transpire l'incohérence et le faux. Les dialogues se veulent recherchés et profonds, ils sont risibles et d'une grande sottise. Même chose pour les rites, voir le père et le fils faire le chien devant Willem Dafoe, c'est grotesque. Et alors les combats c'est une catastrophe, ils sont horriblement mal mis en scène, Robert Eggers ne sait pas diriger ses acteurs. Il leur fait surjouer les scènes, il espère qu'en faisant amplifier la gestuelle et la façon de se mouvoir des acteurs il arrivera à les rendre cruel et menaçant. C'est une nouvelle fois une belle démonstration de grotesque. Tout est raté, du début à la fin.

Heurt
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le 19 mai 2022

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Heurt

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