De par le sujet et les personnes présentes au générique, aussi bien devant que derrière la caméra, on ne pouvait qu'être impatient de voir le résultat final.
Dès la 1ère scène le ton est donné : Aaron Sorkin n'a rien perdu de sa superbe. Des dialogues percutants et une maitrise de la fluidité sans égal. Fincher nous dépeint froidement l'univers de Zuckerberg avec brio. Jesse Eisenberg qui confirme que c'est un futur grand et Justin qui commence doucement à se faire une filmographie plus que convenable tout en laissant derrière lui les stéréotypes de piston à cause de son autre "carrière".
Les personnes s'intéressant un minimum à la culture Internet avaient déjà un avis sur Zuckerberg, moi le 1er. Mais après visionnage je dois avouer que mon jugement s'est un peu atténué.
Certes ce n'est pas un ange, loin de là, mais l'on se rend compte que le roi des réseaux sociaux est lui-même socialement inapte, un comble.
A-t-il vraiment volé l'idée de Facebook à HarvardConnection/ConnectU ? J'en doute, le concept général du site en question s'apparentait plus à un Meetic universitaire. On peut comprendre que les jumeaux Winklevoss se soient sentis floués, mais comme le montre admirablement la scène de leur course en aviron, il ne suffit d'un rien pour se faire passer devant. Et c'est grâce à ça que Zuckerberg a réussi, ils a eu les bonnes idées au bon moment.
Zuckerberg est présenté comme un génie de l'informatique qui ne supporte pas que rien n'aille dans son sens. C'est d'autant plus flagrant quand l'on voit sa "vengeance" envers son seul véritable ami, Eduardo Saverin, premier investisseur de Facebook.
Ce film, nous présente non seulement la nouvelle définition de la popularité, se basant principalement sur notre présence en ligne, mais aussi que dans le monde d'Internet le culot et l'arrivisme comptent pour qu'une idée relativement simple fasse recette. Le capitalisme 2.0 en gros.
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