Ça faisait longtemps qu’un film Marvel ne m’avait pas autant convaincu. Thunderbolts* réussit là où bien d’autres se sont récemment cassé les dents (Captain America : Brave New World): proposer un vrai équilibre entre action, émotions, et une galerie de personnages cassés mais profondément attachants. Et surtout, ne pas trahir ses promesses.
Dès l’intro, le ton est donné : un décompte IMAX aux couleurs des 4 Fantastiques et un nouveau logo Marvel Studios nous propulse dans le film. La première partie, quant à elle, est suffisamment claire et bien rythmée pour embarquer même ceux qui n’ont pas suivi tous les épisodes et films précédents. C’est assez rare pour être salué.
Le film repose sur une idée brillante : injecter le thème de la dépression dans une intrigue de super-héros. Ce n’est pas juste une toile de fond, c’est un véritable moteur émotionnel, qui donne une consistance inédite à cette "bande de bras cassés". On craignait une copie de Suicide Squad sauce Marvel, mais Thunderbolts* trouve sa propre voix : plus humaine, plus vulnérable, plus sincère.
Florence Pugh, une fois de plus, illumine l’écran. Son interprétation de Yelena Belova donne au film une intensité émotionnelle bienvenue, sans jamais tomber dans le pathos facile. À ses côtés, Red Guardian conserve son rôle de papa lourdingue, mais certaines de ses blagues font mouche. On finit par s’attacher à cette équipe de marginaux, à vouloir les suivre encore un moment.
Pour une fois, la bande-annonce ne nous a pas menti… surtout en ce qui concerne Taskmaster, dont le traitement est à la hauteur des (non-)attentes. Disons que c’est un choix scénaristique… radical…
Ghost aurait mérité un peu plus de développement, peut-être une scène de flashback pour mieux creuser ses douleurs. Mais on comprend aussi le choix de ne pas trop s’appesantir, au risque de se répéter.
Quant à Sentry, il fait une apparition marquante — costume, pouvoirs, tout y est — mais bien trop brève à mon goût. On devine tout le potentiel du personnage, on en aperçoit la puissance, mais on reste clairement sur notre faim. Espérons que ce ne soit qu’un avant-goût de ce qui nous attend pour la suite. Par contre, son némésis, The Void, est lui bien développé !
2 scènes post-génériques : la première est une blague mais permet d’avoir un aperçu très stylisé de cette nouvelle équipe et la seconde qui devient le record de la scène post-en la plus longue, nous donnes envie de découvrir la suite, et part la même semble nous spoiler la fin du prochain film (4F). Rendez-vous en Juillet pour le découvrir …
En résumé, Thunderbolts surprend par sa maturité, son ton plus grave et son attachement sincère à ses personnages. Ce n’est pas un chef-d'œuvre, mais c’est sans aucun doute un bon film Marvel, qui redonne de l’air à la franchise et fait du bien.