Once upon a time...

C'est au cœur d'une famille recomposée de la bourgeoisie new-yorkaise que nous entraîne Woody Allen avec Tout le monde dit I Love You, comédie musicale où chacun racontera quelques-unes de ses péripéties.

Si, en général, j'ai beaucoup d'estime pour le cinéma de Woody Allen, il m'a parfois réservé quelques mauvaises surprises (Blue Jasmine, Lily la Tigresse etc) et c'est à nouveau le cas avec celui-ci. Pourtant les idées ne manquent pas tandis que le concept de base était prometteur, le cinéaste new-yorkais nous emmenant dans trois villes romantiques Venise, New York et Paris pour y mettre en scène les divers problèmes et péripéties des membres de cette famille recomposée.

Assez vite les quelques fulgurances et bonnes idées laissent place à l'ennui et la lourdeur. Je n'ai que trop rarement ressenti quelques sensations, que ce soit l'émotion ou l'humour, venant des enjeux ou personnages. Ils sont assez mal traités, ou du moins pas assez et finalement pas ou peu attachants à l'image de ceux interprétés par Edward Norton et Drew Barrymore. Les séquences musicales sont assez inégales, parfois sympathiques mais jamais transcendantes et surtout sonnent faux à plusieurs reprises. Finalement, Tout le monde dit I Love You n'est jamais vraiment rendu intéressant par un Woody Allen qui ne sublime que trop rarement ses idées et ce qu'il met en images (surtout le très inintéressant passage à New York).

Néanmoins, tout n'est pas non plus à jeter et notamment la séquence à Venise avec Woody Allen et Julia Robert, un passage qui ne manque surtout pas de charme et même d'humour (toute la ficelle scénaristique autour des confidences du psy), tout comme le réveillon endiablé sous le signe de Groucho, mais c'est trop insuffisant et symbole de ce film qui ne se révèle plaisant que par intermittence. Quelques acteurs, Woody Allen, Julia Roberts et Goldie Hawn en tête, sortent du lot tandis que d'autres, en plus de ne pas bénéficier d'un bon traitement, peinent à sublimer leur personnage à l'image d'Edward Norton.

Malgré quelques séquences et fulgurances qui ne manquent ni de charme, ni d'humour, Tout le monde dit I Love You peine à vraiment sublimer ses idées et interprètes et se révèle comme l'une des plus faibles productions de *Woody Allen.