Toute ressemblance avec un bon film comique ne serait que pure coïncidence. Peut-on s'improviser réalisateur ou metteur en scène à 74 ans... Michel Denisot a cru que oui... il pensait qu'après avoir passé tant d'années au Festival de Cannes, à y avoir fait le pire du pire, à serrer la louche à tellement d'acteurs et de réalisateurs et bien ça lui permettrait de comprendre comment faire un bon film. Il a pensé que c'était facile et qu'avec un bon cadreur, la scénariste des "Fais pas-ci, fais pas ça" et Franck Dubosc, (qui n'a presque fait que des mauvais films à part le sien) et quelques bons second rôles, c'était dans la poche. Il faut croire que non. N'est pas Jean Yanne qui veut. Et puis de toute façon, aujourd'hui faire du Jean Yanne c'est impossible, il faut en avoir dans le slip et un peu dans la tête et puis Gérard Sire n'est plus là. Donc quand on n'a pas l'intention d'aller jusqu'au bout de la satire et de faire tout pour essayer de ne pas déplaire, d'être lisse et d'assurer un peu ses arrières autant éviter de prendre des risques et de faire du cinéma. Écrire des personnages c'est un métier, choisir des acteurs pour qu'ils rentrent dans un rôle et gagner leurs confiance c'est un putain de boulot. Savoir raconter une histoire aussi. Il ne suffit pas d'avoir interviewé une fois dans sa vie Woody Allen, Gérard Oury, Francis Veber pour tout comprendre de ce qui fait une bonne comédie. Alors pendant 90 minutes, un peu comme dans un match de foot, Denisot fait défiler les copains, la cocaïne, les clichés, pendant deux mi-temps archi-nulles, l'ascension et la dégringolade. Michel Denisot n'est pas quelqu'un de drôle, c'est juste quelqu'un qui a toujours été là au bon moment et qui sur le tard est devenu presque aussi vulgaire que le personnage de Plantier joué par le merveilleux Jacques François dans tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil.