-7% d'explosions

Bonjour, auriez-vous 5 minutes pour parler de notre cinéaste et destructeur Michael Bay, et plus précisément de statistiques sur Transformers 5 : The Last Knight ?

Si vous ne souhaitez pas savoir combien de temps il faut attendre entre deux explosions, ni quel pourcentage du film se passe au ralenti, ignorez ce texte.

Tous les chiffres ne sont pas exacts à la virgule près, mais ils permettent de se faire une idée. Ils sont approximatifs, quoique aussi précis que possible. C'est pour le fun quoi.

EXPLOSIONS

Alors voilà, j'ai compté 36 explosions pour 146 minutes de film dans ce cinquième Transformers, avec un bilan d'une explosion toutes les 4 minutes. Ça fait 7% d'explosions en moins que dans le quatrième, l'âge de l'extinction, qui en avait une toutes les 3 minutes 47. Du coup, résultat : on se fait encore plus chier à attendre que ça pète.

(Cela dit, je dois admettre que compter le nombre exact d'explosions a été très compliqué dans The Last Knight, tellement il y a de feu, de missiles, d'obus etc. Je ne compte une explosion que quand quelque chose saute avec le nuage de feu, et parfois c'était difficile à dire s'il y avait vraiment de la matière qui explosait avec. Résultat: c'est possible que j'ai compté une ou deux explosions de trop qui finalement n'étaient que des obus (ou l'inverse). Cependant, la baisse de 7% d'explosions confirme mon impression tout le long du film, et je ne pense pas être loin du compte avec mes 36 explosions.)

RALENTIS

J'ai compté un total de 13 ralentis, principalement concentrés sur le début et la fin du film. Ça fait tout de même un ralenti toutes les 11 minutes. Je n'ai pas pensé à les compter dans L'âge de l'extinction, mais pour comparer, il n'y en absolument aucun dans le spin off Bumblebee.

À savoir que les ralentis durent entre 5 et 15 secondes environ, on peut imaginer qu'ils durent en moyenne 10 secondes. Disons 8 pour être sûr, car certains ralentis sont un peu plus courts. 13 ralentis de 8 secondes en moyenne, ça nous donne un total de 104 secondes au ralenti, soit presque deux minutes. Ça représente 1,19% du film (générique exclu). Plus de 1/100 de The Last Knight se passe au ralenti.

JE VAIS TE TUER

Les phrases telles que "je vais te tuer", basiquement toutes ces répliques pleines de subtilité où un Transformers dit à quelqu'un qu'il s'apprête à le zigouiller, s'élèvent à 11. On y a le droit depuis le premier film... je crois que le disque est rayé, surtout que c'est souvent la même phrase mot pour mot : "je vais te/vous tuer".

PLANS EXCESSIVEMENT LONGS SUR LE SOLEIL

Vous avez peut-être remarqué une autre obsession de Michael Bay : le soleil. Il aime le filmer, constamment, jusqu'à ce qu'il envahisse l'écran, qu'on ne puisse plus rien voir d'autre et qu'il nous brûle la rétine. Alors que ça soit à son coucher, à son lever, ou lorsqu'il est à son Zénith, Michael Bay nous propose plusieurs plans excessivement longs sur notre étoile. Il s'y attarde 7 fois pendant plusieurs secondes (ce qui n'était arrivé qu'une fois dans Bumblebee, à titre de comparaison avec un film réalisé par un autre individu que Michael Bay). Ça fait beaucoup, d'autant plus qu'en dehors de ces plans ayant le soleil pour acteur principal, l'astre est constamment dans la composition de l'image, à tel point que ça serait humainement impossible de compter.

AUTRES

Le drapeau American est toujours une des stars fétiches de Bay : il apparaît deux fois en premier plan, et est présent en arrière-plan une demi-douzaine de fois.

Les remarques sexuelles portées sur une femme se font un peu plus rares dans ce cinquième volet. Il n'y en a que deux, pas trop désobligeantes, ce qui est une nette diminution. Peut-être que pour une fois Michael Bay n'a pas choisi ses actrices uniquement pour leur corps ? Allez savoir.

Un autre élément ayant presque disparu : les discours moralisateurs d'optimus Prime, qui nous rappelle constamment que l'humain est un être violent, ne sachant rien faire d'autre que la guerre. À vrai dire, il n'y a aucun discours de ce genre dans The Last Knight. Il n'y a qu'une brève remarque de Mégatron, qui nous dit que selon lui, l'enfer, c'est sur terre. Venant d'un mec qui a dû fuir sa planète après l'avoir détruite dans sa guerre contre les autobots (guerre qu'il a continuée sur terre), je ne sais pas comment le prendre.

À méditer