Difficile de ne pas avoir été touché de près ou de loin par "le phénomène Twilight". Si vous n'en avez jamais entendu parler, vous êtes probablement entrain d'élever des chèvres dans le Kentucky, coupé de toute civilisation. Car Twilight, la saga littéraire de l'américaine Stephenie Meyer, s'est vendue à plus de 25 millions d'exemplaires de par le monde. Des milliers d'adolescents se sont identifiés et passionnés pour les personnages de la saga, comme fut un temps avec un apprenti sorcier, et ont créé des milliers de blogs autour de Bella et Edward.

Depuis sa sortie aux Etats-Unis, il y a sept semaines, le film a engrangé des recettes assez confortables, 177 millions de dollars, pour 37 M$ de budget. Loin, tout de même, du premier volet d'Harry Potter, qui culminait à 317 M$ ! La saga s'annonce pourtant prometteuse pour Summit Entertainment qui la produit outre atlantique, bien que la réalisatrice Catherine Hardwicke, qui était en charge du premier volet, ai annoncé il y a quelques semaines son souhait de ne pas s'occuper des prochains volets.

A l'écran, cette histoire d'amour impossible entre la ravissante mortelle Bella et le vampire pâlichon Edward prend rapidement des allures de teen-movie mythologique, ce qui plaira sans aucun doute au coeur de cible du film. Pourtant, ce premier épisode ne semble pas taillé pour faire de Twilight une série aussi ambitieuse qu'Harry Potter pour ne citer qu'elle. Plus glam' que Buffy, moins charnelle que True Blood, Twilight est juste assez propre pour plaire aux ados. On se retrouve pourtant assez vite lassé des tribulations romantiques des deux ados, avec ce qu'il faut de moments clichés, du dîner en famille au bal de fin d'année. Et ce n'est pas la brève et peu crédible scène musclée du film qui devrait suffit à convaincre le public adulte.

Omniprésent dans la presse US, Twilight devient la source de toutes les spéculations concernant ses prochaines adaptations. On espérait que le réalisateur choisi pour le second volet (adaptation du second livre, New Moon) serait peut-être plus à même de relever le niveau, mais depuis que l'on sait que Chris Weitz (A la croisée des mondes : la boussole d'or) sera chargé de sa réalisation, tous les doutes sont permis...
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le 28 sept. 2010

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Brice B

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