Un lord anglais, parti faire de la chasse dans un coin perdu des Etats-Unis, va se faire enlever par une tribu d'indiens pour être au départ leur esclave. Puis, le temps passant, il va s'accoutumer à leurs traditions et être lui aussi un des leurs. Il va vivre comme eux et passer par des rites d'initiation...
Elliot Silverstein n'est sans doute pas un réalisateur qui a marqué le cinéma, il davantage oeuvré pour la télévision, mais il a déjà signé un premier western, Cat Ballou (qui a permis à Lee Marvin dé décrocher son oscar), et Enfer mécanique, qui a depuis une certaine réputation. Et il y a Un homme nommé Cheval, qui est contemporain de Little Big Man, à savoir que les indiens ne sont pas montrés comme des sauvages, mais comme des gens avec leurs traditions, à l'opposé par exemple de Soldat bleu, sorti aussi à la même période. C'est également un grand numéro de Richard Harris, qui a dû en baver, passant quelques minutes tout nu, attaché à une corde comme un cheval, puis qui passe un rituel pour permettre son union à une indienne où il doit être pendu par les tétons... Il faut dire qu'il est vraiment bon, étant quasiment le seul personnage à s'exprimer, si on excepte un autre blanc lui aussi capturé, qui lui sert de traducteur. Mais le film a pour lui la puissance de l'image, avec des scènes de combats souvent frappantes avec d'autres tribus ou des animaux sauvages, et également l'un des très rares Westerns où il n'y a ni cowboy, ni signe de construction (pas de maison, bâtiment...), de sorte que l'action se passe constamment dans la nature, dans des contrées lointaines.
Peut-être que le film aurait gagné à être plus concis, en plus d'absence d'une réelle patte en tant que mise en scène, mais Un homme nommé Cheval se révèle au fond assez original, et mine de rien assez osé de montrer les indiens tels quels, dans leurs traditions, sans qu'il soient forcément des sauvages.