A l'ombre d'un revolver

C'est déjà mieux hein?
Un colt pour un chasseur de primes c'est un peu son assurance vie. Dans l'Ouest sauvage lorsqu'on fait un métier aussi dégueulasse il n'existe que deux règles: tuer ou être tué.
Steve est un jeune chasseur de primes, en duo avec Duke, son ainé qui est papa d'une bien jolie jeune fille qui a l'avantage d'être fadasse et de ne pas moufter. Bref, étant jolie et inintéressante au possible, notre jeune Don Juan comprend qu'elle fera l'épouse idéale. Hey, c'est SA gonzesse donc SES emmerdes les mecs, ne jugez pas.
D'ailleurs en parlant d'emmerdes, western oblige, elles viendront forcément d'une femme (ou plusieurs, tout dépend de la saison).
En effet Duke, papa poule au possible, sait très bien qu'il est dur de protéger ceux qu'on aime lorsque l'on trimballe la mort à son ceinturon et promet à son compagnon un sommeil dont il ne se réveillera pas si il ose épouser la jeune fadasse. Steve, sage comme Fucius après 3L de saké, profite de la 1ère occaz' pour chouraver la belle muette fadasse et l'épouser.
Ne restera plus qu'à trouver une gentille petite terre où s'installer pour élever ses haricots, ses futurs gosses et apprendre à sa femme la langue des signes (ouais parce qu'à la fin, une femme muette ça fout la trouille!!!)
Mais deux banquiers véreux dirigent d'une main de fer (voire de bois pour l'un d'entre eux -demande pas pourquoi t'auras qu'à voir le film-) la ville dans laquelle Steve vient de s'arrêter.
Il ne restera plus qu'à notre jeune chasseur de primes qui ne rêve que de raccrocher la cartouchière, de montrer à nos Heckel & Jeckel de la finance qu'il ne faut pas faire chier un mec qui ne veut plus brandir son flingue.

Voilà un film qui, à ma grande honte, trainait depuis plus de 6 mois sur mon disque dur. Je l'ai découvert en toute innocence vu le peu d'infos disponibles à son sujet. Ce fut une réelle surprise. La musique est bonne (boooonne, bonne, bonne!!!); malgré qu'il s'agisse d'un western Italien apparaissant un peu après la percée de Sergio Leone dans le genre, le métrage ne patine pas trop dans le spaghetti et lorgne plutôt du côté du western Américain mais avec une certaine légèreté et un panache que seuls nos voisins possèdent (c'est à dire faire un film honorable pour 2F et 6 sous).
Puis un personnage sur trois est creusé. (Hey, c'est pas si mal; Les derniers films de 2013 que j'ai vu n'en creusaient aucun sur les 350 personnages inclus dans l'intrigue).
Mon p'tit bémol va au fait que sur les deux personnages féminins inclus, la plus intéressante ne soit pas creusée justement. (T'auras bien compris qu'il ne s'agit pas de la fadasse). D'autant plus que ce genre de personnage féminin a toujours eu ma sympathie (Tiens je repense à Jane Badler dans "V". Voilà le genre de personnage avec lequel le scénariste te donne envie de lézarder).

Bon allez je vous laisse, vous avez sans doute mieux à faire que me lire.
Comment ça non? Et regarder ce putain de film alors???