¡Viva la revolución y la familia!

''Une bataille après l'autre'' est un visionnage que j'ai beaucoup préparé en amont, en voyant six (dont un revisionnage) des dix de la carrière de Paul Thomas Anderson.

Et ce petit marathon fut un régale.

Je suis tombé amoureuse de sa maîtrise de la mise en scène et des sujets, allant de l'amour, de la famille, du rapport aux générations et des réflexions sur les États-Unis.

Et me voilà maintenant devant sa dernière œuvre en date, et qu'elle se trouve être ma préférée de sa carrière pour le moment.

Car s'il y a bien une autre chose que j'aime chez PTA, c'est comment il arrive à mélanger les tons et les genres.

''Une bataille après l'autre'' c'est un roller coaster divertissant avec DiCaprio en ex-révolutionnaire à la ramasse, face à un Sean Penn jouant un colonel rendu ridicule dans sa volonté de rejoindre à tout pris un groupe de suprématistes blancs.

Mais c'est aussi un thriller anxiogène mettant en lumière les révolutionnaires anti-fascistes, où les balances existent, mais dont la majorité des membres sont vus comme une famille unie.

Et en parlant de famille, nous sommes aussi face à un drame familial où PTA nous rappelle encore que les liens qu'on choisit prîmes sur ceux de sang.

Avant de vous laisser, je tiens dans un premier temps à applaudir d'autres acteurs que les deux que j'ai déjà cité.

Parce que Benicio Del Toro est adorable, Teyana Taylor saisissante, et Chase Infiniti prodigieuse.

Et dans un second temps, je salue la bande originale toujours aussi magistrale de Jonny Greenwood, ainsi que cette scène de course poursuite où l'enchaînement de pentes est super bien utilisé par le réalisateur pour créer de la tension.

Pour conclure, PTA nous rappelle que la lutte contre le fascisme et les suprématistes blancs est un enchaînement de batailles qui continueront à se succéder.

Car comme il le dit à travers son ellipse de 16 ans : ''En 16 ans, le monde n'a pas trop changé''.