le 8 mars 2021
Voir les coulisses jusqu’à la lie.
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En 1954, George Cukor se voit offrir de réaliser le remake de "A star is born". Mais de quelle film parte-t-on ? Du film homonyme de 1937 de William Wellman, ou celui dont ce dernier était déjà inspiré "What price Hollywood ?" dirigé en 1932 par... George Cukor !
Le cinéaste s'était déjà vu offrir le poste en 1937, mais avait refusé trouvant le film trop similaire à sa version de 1932. Qu'est-ce qui l'a fait changer d'avis pour cette nouvelle version ? Peut-être le budget. Car cette version de 1954 est la plus ambitieuse de toutes. Peut-être même trop pour son scénario. Le premier montage du film faisait 3h16 ! Soit le double de la durée de sa version de 1932 et près d'1h30 de plus que celle de 1937. Tout ça pour un scénario à peine différent. Qu'est-ce qui justifie alors cette inflation ? La comédie musicale.
Dans sa version de 1932, l'héroïne devenait une star de cinéma et n'avait aucun talent au début du film. En 1937, elle devient aussi une star de cinéma, mais on ne la verra jamais au travail. Cette fois Judy Garland a du talent et travaille déjà dans le milieu quant elle est découverte. Ouvrant cette fois l'idée que Norman ne tombe pas amoureux d'Esther QUE pour son physique. Et le film va exploité ce filon jusqu'à l'excès en offrant à Judy Garland des numéros de danses interminables dans des décors somptueux. Cukor en fait cette fois de trop et on ne tardera pas à s'en apercevoir. Un deuxième montage est immédiatement ordonné après le premier screen test en coupant 15 minutes, puis une nouvelle coupe de 27mn est encore effectuée avant la sortie internationale ramenant le film à 2h34.
Bizarrement, alors que cette version reste celle que le grand public garde en images, personne n'est capable aujourd'hui de fredonner une seule de ces 1h17 de chansons... Preuve en est qu'on surestime beaucoup ce film.
Il faut quand même saluer la performance de James Mason, qui occulte totalement le personnage plat et oublié joué par Frederic March en 1937, et rappelle bien plus celui torturé de Lowell Sherman en 1932. D'ailleurs à partir de cette version, tous les films seront introduit par le regard de l'homme, ce qui n'était pas le cas des films précédents.
Pour Judy Garland qui a 32 ans, ce sera son dernier grand rôle. Le film ne relancera pas sa carrière, même si on considère encore aujourd'hui qu'on lui a volé l'Oscar de la meilleure actrice en 1955. Mais sa fille Liza Minelli, reprendra un rôle quasi identique dans le faux remake "New York New York" de Martin Scorsese en 1977.
Depuis 1984, une version restaurée de 2h56 est devenue la nouvelle référence pour ce film, mais nombre de séquences coupées à sa sortie semblent définitivement perdues.
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Créée
le 17 mai 2020
Critique lue 111 fois
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