La bande annonce d'Unstoppable faisait peur. Après le métro, Tony Scott semblait transposer son histoire sur le réseau ferroviaire américain, en y ajoutant quelques éléments semblant provenir d'autres films du genre de Speed. Une sérieuse impression de « déjà-vu » donc, ce qui est en comble quand on connait la filmo du réalisateur. Qui plus est, Denzel Washington est au casting, comme dans tous les derniers films du frère de Ridley.

Heureusement, Unstoppable n'est pas ce que l'on croit et n'a pas grand chose à voir avec les films précédemment cités : c'est avant tout un film catastrophe, basé sur une histoire vraie. On va donc suivre un train. Mais attention, pas un petit train de banlieue avec des passagers dedans. Ici, on suit un vrai gros train à l'énorme locomotive à laquelle est accrochée plus d'un kilomètres de wagons de marchandises en tous genres dont des produits toxiques destinés à la fabrication de colle.
Ce train sera donc lancé à toute blinde (pour ne pas dire à toute vapeur) sans pilote, suite à un mauvais concours de circonstance, sur un réseau allant d'un centre de triage à une succession de petites villes de Pennsylvanie.

Tout l'intérêt reposant sur ce monstre de métal, Tony Scott déploie de grands moyens pour le filmer à travers la campagne américaine et semble s'en amuser, contrairement à ses réalisations précédentes.
Montage efficace, grosse musique un peu tapageuse, nombreux effets sonores et beaucoup beaucoup de plans larges et circulaires filmés depuis des hélicoptères. Qui plus est, le train en question est filmé au début du film (l'idée sera plus ou moins abandonnée par la suite) comme un véritable monstre prêt à tout défoncer sur son passage.

Denzel Washington et un petit nouveau dans l'univers de Scott, Chris Pine, le Capitaine Kirk de l'Enterprise, y jouent des personnages évidemment caricaturaux, ayant bien entendu des problèmes familiaux et plus grand chose à perdre, filmés principalement dans leur cabine de locomotive. Rien de bien nouveau pour ce nouveau duo donc, mais après tout, on est pas vraiment là pour faire dans l'originalité en matière de personnage. D'ailleurs, niveau caricature, on croisera évidemment un chef qui n'en a que pour son argent, une jolie blonde, et un type aux cheveux longs évidemment grand spécialiste du réseau.

L'ensemble parait donc sympathique si on a laissé quelques neurones à la caisse du cinéma. Cependant, on reprochera au film le temps de se mettre en route. Le train a beau être lancé, on a du mal à y croire et c'est sûrement au dû au fait que ça soit une histoire vraie. Avant de rentrer dans le vif du sujet, on va avoir droit à quelques tentatives de sauvetages infructueuses, beaucoup de scènes au téléphone pour les organiser et rien de bien passionnant.
Heureusement, ça démarre dès la deuxième moitié du film par quelques scènes d'accidents et de tôles froissées particulièrement spectaculaires. Et une fois que Chris Pine et Washington auront rejoint le monstre roulant, on passera encore à la vitesse supérieure puisque la fin du film est carrément impressionnante et pardonne ainsi au début mollasson.

Malgré un long démarrage, Unstoppable passe donc vite la seconde pour offrir un divertissement certes léger mais de qualité. Le film est d'autant plus pour vous si vous aimez les trains.
Unstoppable arrive en gare le 10 novembre 2010.
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le 5 nov. 2010

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