Very Bad Things par RemyD
Pour sa première réalisation, le comédien Peter Berg nous invite à un jeu de massacre qui refuse catégoriquement le politicaly corect.
Tout commence comme une comédie romantique nunuche dans laquelle Cameron Diaz, habituée à ce genre d'exercice, donne des envies de meurtre au spectateur, tant elle est belle, bête et romantique. Mais, un flash-back nous plonge immédiatement dans une comédie gore où tous les protagonistes perdent l'un après l'autre leurs repères.
Cinq amis sont à Las Vegas pour enterrer la vie de garçon de l'un deux qui s'apprête à épouser Laura (Cameron Diaz). Au programme: marihuana, alcool, cocaïne et prostituée. Et c'est là que le bâts blesse. L'un des fêtards tue accidentellement la demoiselle de petite vertu. Ni une, ni deux, nos compères décident de faire disparaître le corps. Mais un agent de sécurité trop zélé intervient. Le malheureux se fait proprement liquider par les cinq amis. Ils enterrent les corps dans le désert et s'en retourne chez eux en se promettant de ne rien révéler à personne.
Jusqu'à la deuxième mort violente, Peter Berg, remarqué dans «The Last Seduction», ne convainc qu'à moitié. Son film sent trop la vague Tarantino. Mais, petit à petit, il parvient à se démarquer en accumulant les situations scabreuses avec un humour vache et gore. Rien ne nous est épargné: dépeçage de corps, geyser de sang, etc. Le tout est entrecoupé de dialogues souvent hilarants, qui font un parfait contrepoint avec les images sanguinolentes qui les accompagnent.
Qui dit film réalisé par un comédien, dit film de comédiens. On sent que Berg aime les acteurs. Le film entier repose sur une galerie de personnages qui deviennent tous de plus en plus paranoïaques et hystériques. Et c'est là parfois la limite du film, car c'est hystérie ambiante confère quelques fois à l'agacement du spectateur. Cela mis à part, «Very Bad Things» reste une excellente surprise dans le paysage audiovisuel américain.