Vol au-dessus d’un nid de coucou est souvent cité comme un chef-d’œuvre mais encore faut-il qu’un film mythique réussisse à tenir éveillé. Ici, ce n’est pas le cas. Le film dure un peu plus de deux heures mais on a l’impression d’en subir six.
Jack Nicholson fait ce qu’il sait faire : le grand numéro du rebelle charismatique face à l’autorité mais à force de grimaces et d’explosions contenues, son personnage tourne vite en rond, comme tout le reste du récit d’ailleurs. La mise en scène, trop sage pour un sujet aussi brûlant (la folie, la révolte, l’enfermement) finit par anesthésier ce qu’elle veut dénoncer.
Ce qui aurait pu être un cri de liberté se transforme en longue léthargie filmée. On comprend les intentions, on reconnaît la symbolique mais tout est étiré, répétitif, prisonnier de son propre rythme soporifique.
Un film culte, peut-être. Un film captivant, sûrement pas.