Wall Street - L'argent ne dort jamais par Miho
Wall Street est un film qui n'est pas à la hauteur de ses promesses.
L'introduction augure pourtant du bon. Wall street et la crise financière, démontée par Oliver Stone, avec une mise en scène assez sobre (pas de cris de traders dans tous les coins, pas de plan fixes sur les panneaux de la bourse qui chute...) et minutieuse sur les rouages des banques d'affaires.
Avec Frank Langella en mentor fatigué et dépassé par cette économie qui n'a plus de sens, Michael Douglas en gourou économique et Shia LaBeouf en jeune loup un peu trop tendre, l'ambiance est assez vite entrainante.
Sauf que le réalisateur décide en parallèle de nous montrer une histoire de famille dégoulinante de pathos, à peine travaillée, avec des sentiments simplistes censés trancher avec la complexité des rapports financiers. Et on s'emmerde pendant la dernière heure à voir les gentils rester gentils, les méchants devenir gentils, et puis à la fin, tout le monde il est gentil et l'argent c'est mal...
Oliver Stone n'a pas la maitrise d'un Coppola ou d'un Scorcese pour s'attaquer à une thématique mêlant affaires politiques et affaires personnelles et nous livre une saga qui finalement sombre dans le mélodrame de bas-étage.