Il est une règle à appliquer lorsque l’on regarde certains films dont on ne connaît ni les acteurs, ni le réalisateur, ni personne du petit personnel ayant participé à leur création : ne rien prendre au sérieux. Pour Yakuza Apocalypse, c’était le cas.
Je crois avoir bien fait car rien ne me permettait de penser ni même croire que j’allais voir un tel film. Pour une surprise s’en fut une !
Au début, j’ai cru que j’allais avoir droit à un film sérieux ; enfin que l’on ne m’en veuille pas d’avoir utilisé ce terme. Il n’en n’a rien été. Au bout de quelques minutes, tout est allé de travers. Le sérieux s’est transformé en grotesque, en farfelu, en étrange, en fantasque et, au final, je m’en suis amusé vu qu’il n’y avait rien de sérieux. Que peut-on trouver de sérieux dans une oreille qui crache de la cervelle, des yakuzas vampires, une grenouille ninja, un sorte de tortue mutante, une peluche de grenouille gigantesque. Oui, on peut apprécier les références nombreuses au monde Yakuza comme les tatouages, la déférence des habitants, la crainte suscitée par la pègre… Certes, toutes ces bizarreries sont autant de paraboles (tout du moins m’en suis-je persuadé car rien n’est gratuit dans un film) dans cette fable étrange. Pour autant, quelle misère cette caricature lourdingue de la société nippone…
Mais le bizarre ne m’a pourtant pas séduit. Ce n’est pas parce que l’on est séduit que l’on doit pour autant féliciter les nombreuses faiblesses : histoire sans queue ni tête où les scènes de combat encadrent de longues périodes plates et bavardes, une photographie sans intérêt, une mise en scène bancale, une pauvreté crasse des dialogues…
Bref, je ne le déconseille pas et ne vous invite pourtant pas à le voir ; sauf si vous avez les idées larges.