Hospice power
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Youth n’est pas forcément un bain de jouvence permanent, mais c’est une plongée dans un univers visuellement magnifique de bout en bout.
Et des bouts il y en a à foison, le film enchaine et égrène de petites scènes qui se succèdent assez vite, alternant les genres, les décors, musiques, et émotions.
Ça on peut dire que Sorrentino s’est fait plaisir, se payant le luxe au passage de faire bosser des acteurs de renom et qui font honneur ici à leur réputation. (notons que pour une fois Paul Dano est plus séduisant que flippant, sauf le temps d'une scène...).
On se laisse porter sans problème dans cette charmante pension suisse où se croisent à peu près toutes les fortunes du moment, à l’écart du monde et en même temps tellement reclus qu’ils ne manquent pas de temps pour sonder leurs âmes et en voir émerger des tracas bien ordinaires dans lesquels on peut se retrouver.
Le seul problème avec ce Youth, c’est qu’on aimerait se sentir encore plus saisi par la vie des héros: on a aucun mal à se laisser porter par des images magnifiques, par des personnages truculents, une histoire à découvrir de saut de puce en saut de puce, mais au fond il reste un pas à franchir pour entrer totalement dans la toile, comme si le réalisateur avait été trop gourmant donnant au spectateur l’impression de frôler l’overdose.
Mais honnêtement il ne manque vraiment pas grand chose pour qu’on reste sur une excellente impression.
Mon esprit peu critique et moi avons aimé le voyage et c'est déjà pas mal.
Créée
le 18 sept. 2015
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