2Dark
5.6
2Dark

Jeu de Frédérick Raynal, Gloomywood et Nacon (2017PC)

Plongeant dans la ville crasseuse et noire de Glomywood le but commun du joueur et du détective Smith est de sauver les enfants disparus comme engloutis par cette capitale des cauchemars.
tout droit sorti de l'esprit tordu et poussif du génial Frédérick Raynal qui a déjà accouché du célébrissime "Alone in the dark" (que je n'ai évidemment pas fait) le jeu nous propose à mon sens l'une des meilleures expériences d'horreur du jeu vidéo.


D'habitude retissant aux jeux d'horreur je fus interpellé par celui ci alors que je m'ennuyais un beau jour d'Avril. doté de graphisme (on va pas se le cacher) des plus immondes consistant en un bouillis de pixels, les décors sont très travaillés et la bande son est une pépite du genre horrifique.
Le gameplay se base sur le principe de l'obscurité et du son. Pour faire simple les bruits (notamment les vôtres) sont visibles sur l'écran et ce qui n'est pas éclairé n'est quand à lui pas représenté, caché dans le noir.
la vitesse de votre personnage Smith est très fluide, correcte et instantanée avec votre doigté, ce qui as deux conséquences,
Premièrement: ça offre un sensation de liberté, de réalisme, on bouge comme on veut où on veut parce qu'on le veut, ce qui est TRÈS PLAISANT dans un jeu d'horreur car on veut pouvoir compter sur nos capacités pour survivre sans être alourdies par celles du personnage.
Deuxièmement: quand on meurs, ce n'est pas parce que le jeu est mal fait, parce que le personnage n'a pas bougé assez vite mais parce qu'on a été mauvais. Bien sûr le jeu est dur bien sur le jeu est cruel avec nous a des moments où on cherche juste un moyen de progresser, mais la mort n'est pas injuste car absurde, mais réaliste car injuste. Quand le personnage meurs on meurs avec lui, quand il choisi de se faire discret alors que cinq mecs armés de Famas passent à coté de lui, on sue avec lui. ça crée un réel sentiment de proximité et de tension qui nous pousse a agir avec toutes les craintes que l'on aurait à la place du détective.


Bref niveau Gameplay on a affaire à du très lourd alors que le jeu est assez minimaliste, ce qui est il faut l'avouer assez impressionnant, mais surtout chaque mécanique de jeu, chaque mimique joue avec notre morale parce que chaque choix de gameplay est recouvert par une vague de réalisme. Par exemple la sauvegarde s'effectue en fumant, c'est à dire que dans ce jeu d'horreur où il faut faire le moins de bruit et le moins de lumière il faut littéralement faire flamber une clope dans un endroit sûr (a savoir le noir car celui ci vous cache des ennemis) sachant que cette saloperie peut vous faire tousser et donc signaler votre position. Ainsi même en sauvegardant le jeu arrive à nous mettre en tension...


Mais alors ! vous me demanderez ce qui justifie cette tension, (outre la musique faite par un artiste indépendant qui a eu sous sa commande un petit orchestre de professionnels qui ont réussi à me faire pleurer des tympans).
Eh bien c'est très simple l'ambiance du jeu, son histoire et ses objectifs, et pour évoquer ceci plus clairement je vais devoir parler du scénario.


le plus dur c'est le début c'est celui qui vous met BIEN dans le bain, ça commence par un camping en famille en forêt à coté d'une rivière tranquille. Vous êtes un père de famille marié avec deux enfants (une fille et un fils du même age) et tandis qu'Hélène votre épouse décide de partir avec les enfants quand vous l'entendez pousser un cris perçant. une fois sur les lieux de ce cris votre progéniture a disparu et vous retrouvez votre femme avec une hache entre les deux yeux...


tandis que vous cherchez vos enfants vous entendez le bruit d'une camionnette, et lorsque vous arrivez à la source de la lumière projetée par les phares vos enfants se font enlever sous vos yeux tandis que leurs petits poings trempés de leurs larmes tapent contre la vitre arrière de la camionnette d'un pédophile.


BIENVENUE DANS 2DARK ! C’ÉTAIT LE TUTORIEL !


Après un début de jeu comme celui ci on comprend parfaitement l'ambiance de Glomywood et les objectifs du protagoniste. le jeu reprend quelques années après ces évènements après que Smith ait été renvoyé de la police il décide depuis le taudis qui lui sert de repaire, d'élucider les disparitions d'enfant dans cette ville et qui sait retrouver les siens...


1er niveau le Cirque, vous avez peur des Clowns ? parce que là vous aurez une bonne raison de ne plus avoir peur de Pennywise.


lors du premier niveau on comprend les bases: dans chaque niveau on aborde un lieu... seul... TOUT SEUL car au cas où vous ne l'auriez pas compris personne ne vous aidera là où vous allez. dans le premier niveau les employés et les membres de l'organisation n'hésiteront pas à ce que vous ressortiez dans un sac mortuaire.
Ainsi le jeu comportant 6 Niveaux chaque niveau aura le même objectif secourir les enfants du psychopathe de la zone tout en essayant de comprendre toujours un peu plus les ficelles qui manipulent tous les acteurs de cette terrible mascarade.


VOILA


bon niveau psychopahtes et niveaux ils sont très variés, le Premier est un clown du nom de Petronelli (même si j'ai pris l'habitude de l’appeler Petrolleni, vous noterez la différence subtile dans le changement de syllabe qui offre un coté plus italien et donc plus crédible)
Bref Petronelli qui se charge de mettre les enfants en caisse pour les donner à ces associés quand il ne les déguise pas en fauves Leader Price pour s'improviser Dresseur.


le Deuxième niveau se déroule dans une tour sécurisée qui reçoit les enfants, une tour de Riche entrepreneurs où la "princesse" (c'est son surnom) du nom de Sylvia Scarlet étant artiste, teste l'expérimental en fabriquant des poupées à partir d'enfants.


le Troisième niveau se passe dans l'hopital de son amant Ernest Miguele (référence quand tu nous tient) qui en tant que chirurgien de renom à transformé en monstre de foire la plupart des bambins qu'il a sous la mains.


le Quatrième niveau Nous compte l'histoire de la famille Lewis qui en tant que cuisiniers hors pairs passent leurs samedis après midis à faire des apéros charcuterie d'enfants avec le petit attardé manchot de la famille Normann qui est peut être le boss le plus ardue de ce Jeu (si vous vous demandez oui c'est le gentil bonhomme au masque de porc que l'on voit dans les trailers)


le Cinquième niveau nous parle d'un gang de mafieux qui font dans le combats de chiens contre... devinez quoi... des enfants ! woah quelle surprise ! entrainés en secret dans le Bunker du terrible Doggy Doug qui les forment pour devenir des enfants nazis sur entrainés.... Ha, l'internat c'est plus ce que c'était ! un psychopathe qui cette fois ci à fais la guerre et qui grâce à sa mâchoire en métal dernier cris se montrera... tenace ? on va dire original.


le dernier niveau ne sera pas spoilé lui car il est trop long et beaucoup trop complexe pour être résumé mais il est de loin le plus difficile et le plus cauchemardesque.


Après ce pavé de Spoil voici pourquoi j'ai aimé 2dark. J'ai parlé de la forme au début je parlerai du fond pour finir. le jeu est prenant car difficile, stratégique, vicieux, exigeant et bien pensé. J'ai retrouvé dans ce jeu ce que j'attendais c'est à dire une histoire franchement géniale et bien écrite mélangé à un gameplay qui nous pousse à revenir alors qu'on ne se sens en sécurité nulle part. Chaque niveau nous tien en haleine, chaque boss est aussi impossible que individuel, la part d'homme corrompue qu'il défende chacun est si bien décrite à l'écran qu'elle transpire le réalisme on y croit, on y croit beaucoup, on y croit à fond, on y croit tout le long.
l'extérieur nous effraie, l'intérieur nous étouffe, les combats nous fond paniquer, les coups nous font suer et les morts nous font mal. le symbole de cet œuvre est d'autant plus fort qu'aucun film, aucun livre, aucune peinture ne m'a jamais autant donné l'impression que prendre la manette pour sauver ces enfant c'est se condamner soit même.
le noir nous fait peur, les coups de feu nous font trembler mais les échecs nous font avancer car il faut garder une chose en tête: les niveaux consistent à se faufiler chez des tueurs, ce n'est pas un problème même si c'est difficile mais revenir avec les enfants qu'ils gardent ça c'est du défi avec un grand D.
Le jeu fait si bien son boulot que lorsque quelqu'un meurt même si ce n'est pas nous que c'est un pauvre bandit qui viole des enfants et qui ne mérite pas de vivre, ça nous affecte, ça nous plonge dans un grand flou de regret, d'angoisse où les questions apparaissent sans jamais nous laisser et alors on se demande sans arrêt "ça aurait pu se passer autrement ? est ce que c'était ce qu'il y avait de mieux à faire ? je fais quoi maintenant ? est ce qu'on m'a entendu ? est ce que l'enfant que je dois protéger et qui vient de voir ça va pouvoir garder son calme ? est ce que je fume maintenant pour sauvegarder ? si le boss arrive je peux courir assez vite ? je passe par où ?


Pour conclure 2dark hormis son style pixelisé qui reste assez peu professionnel nous permet de descendre l'escalier du cauchemar et de la folie à tel point qu'on se sent sali avant même d'avoir appuyer sur une option dans le menu principal et pour ces efforts et ce travail sans relâche et de très bonne qualité je ne peux que mettre la note maximal et vous encourager chaudement à y jouer.
pour appuyer mon propos je met en dessous les liens de la bande d'annonce et de la musique d'intro.


2Dark Theme
https://www.youtube.com/watch?v=DdocSyIr1Ng


bande annonce

https://www.youtube.com/watch?v=JP65-CTPY1k

LeRoiDePeste
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le 16 août 2018

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