Avant d'y jouer j'étais agacé par certaines critiques qui accusaient la presse française de faire du chauvinisme en surnotant le jeu. Et puis... J'ai un peu mieux compris. Si esthétiquement le jeu est très beau et l'ambiance moyennageuse reussie, les mécaniques et la progression sont vraiment vieillotes et on se sent un peu a l'étroit dans ce chemin excessivement tracé et artificiellement limité. Limité sans doute comme les moyens d'Asobo qui ne s'en sort malgré tout pas si mal pour maintenir l'illusion. L'IA en revanche pose un vrai problème, les ennemis sont stupides et leurs réactions trop scriptés sort souvent le joueur de l'immersion. Sans compter qu'on se retape tous les dialogues après nos multiples morts. A l'ancienne quoi.. Si les rats apportent de l'originalité ils ne suffisent pas à contrer cette impression très "jeu vidéo" dans lequel on voit toutes les coutures avec un peu d'expérience. Et puis... Et puis vient le dernier tiers, où la narration, alors moins prévisible, prend de l'ampleur avec des scènes très fortes, où Hugo cesse d'être un gros boulet criard pour devenir attachant, où on nous propose des arènes quasi semi ouvertes pour exploiter pleinement notre panel d'attaque, et où le jeu change de paradigme dans l'utilisation des rats ce qui est doublement réussi, a la fois pour le gameplay, dans le sentiment de puissance donné au joueur, et dans l'histoire. L'expérience est donc malgré tout positive (étant friand du genre ça n'a en réalité pas ete difficile) et le final reussi ce qui n'est pas le cas dans beaucoup de jeu. En plus il est très sympa à faire en couple (alternance de manette).