Abzûlument envoûtant

Autant le dire d'emblée, Abzû est une franche réussite, mais ne parvient pas à atteindre le niveau de son aîné spirituel Journey, les deux jeux partageant le même directeur artistique et compositeur.

Le titre nous invite à une incroyable plongée dans un océan de couleurs et de créatures marines en tout genres. Visuellement le titre est envoûtant et il se dégage quelque chose d'hypnotisant lorsque tout ce petit monde prend vie et s'anime devant nos yeux.
Deux petites déceptions cependant. D'un point de vue sonore, l'OST oscille entre le moyen et le très bon, mais quand elle parvient à son meilleur niveau elle porte le jeu à des sommets. Même reproche pour l'ambiance sonore, qui manque de relief dans les bruitages et sonorités des fonds marins.
La seconde déception vient de la maniabilité, qui manque de naturel et décroche régulièrement le joueur qui ne comprend plus vers où son personnage se dirige. C'est d'autant plus dommage que dans Journey, la fluidité des mouvements et les impressions de légèreté manette en main s'accordait totalement avec l'action à l'écran.
Mais ces deux défauts ne doivent pas décourager les joueurs à tenter la descente en apnée, qui réserve son lot de surprise même si la structure reste globalement très proche d'un Journey.
Au final, Abzû nous offre de véritables petits moments de grâce comme il est trop rare d'en voir dans le jeu vidéo - une plongée à ne pas manquer, assurément.