Amnesia: The Dark Descent par chtitelarve
Pour une première incursion dans le monde des jeux de "survival horror", j'ai été servi. J'ai déjà pris rendez-vous avec mon cardiologue voir s'il y a quelque chose à faire (en dehors du fait que mes artères se bouchent pour cause de consommation excessive de Nutella*).
Etant client de l'univers Steampunk et "gaslight", et des histoires qui se déroulent au XIXème siècle en général, j'ai particulièrement apprécié celle d'Amnesia, qui s'inspire allègrement et avec bonheur, de l'horreur lovecraftienne. Distillée à petites touches, celle-ci vient comme ronger progressivement le personnage principal que l'on incarne, qui perd ses moyens progressivement, les contrôles devenant cotonneux, lourds, pesants... Une immersion -renforcée par la bande-son, particulièrement réussie- que j'avais rarement éprouvée jusque-là. Eprouvant est d'ailleurs le mot, notamment lors des séquences de poursuite.
Si on ne peut pas parler de "shooter" à proprement parler puisqu'on n'est jamais en situation de pouvoir ne serait-ce que blesser l'ennemi, on peut parler de "survival" (First person survival) et ça me va bien. La progression par puzzles (à la difficulté triviale, mis à part un ou deux) et la découverte de sa propre histoire via des notes de son propre journal est bien vue, en dépit de l'aberration -type Bioshock- tenant à ce que justement ces notes soient éparpillées dans l'ensemble du niveau. Au contraire, les phases où la mémoire nous revient lorsque l'on pénètre dans un lieu particulier sont bien plus logiques et auraient mérité d'être développées.
Enfin, la diversité des lieux, l'alternance des ambiances -de faussement calmes à traumatisantes- sont extrêmement bien fichues, ce qui fait qu'on ne s'ennuie jamais et qu'on peut "reprendre son souffle" entre deux séquences d'épouvante.
Vraiment une bonne surprise, pour les fans de Lovecraft, du XIXème de Sherlock Holmes et ceux qui aiment se faire des frayeurs. A jouer en VO obligatoirement, cela va de soi.