Assassin's Creed: Brotherhood
7.2
Assassin's Creed: Brotherhood

Jeu de Ubisoft Montréal et Ubisoft (2010PlayStation 3)

AC premier du nom m'a gonflé...
Au-delà de la richesse de son intrigue, de son univers, des ses lieux à explorer, l'ensemble était infiniment répétitif et ce fût, pour moi, une vraie corvée que de le terminer... au point que j'ai mis beaucoup de temps entre chaque session de jeu au point de ne plus trop comprendre le pourquoi du comment des actes d'Altaïr...

AC II a corrigé l'ensemble des défauts du premier, sauf peut-être une maniabilité parfois un peu aléatoire, due aux animations scriptées d'Ezio... J'ai vécu une aventure magnifique, riche et vivante, dans une Florence visitée quelque mois plus tôt à l'occasion de mes vacances... un vrai bonheur que de suivre et d'achever tout ce que l'intrigue nous proposait...

Je me suis donc jeté comme un mort de faim sur cette suite, qui n'est pas le AC III officiel... d'autant que la fin du second opus nous laissait sur notre faim question révélation...

Alors c'est bien simple, on retrouve tout ce qui a fait le charme d'AC II (immensité de la carte, missions variées, etc...) dans un jeu toujours aussi beau, voir plus au niveau des visages des cut-scenes, ce qui n'était pas un mal au passage...
Donc tout le charme du second opus, avec ses personnages charismatiques, auxquels s'ajoutent quelques idées reprises du premier et bon nombre de nouveau...

Le hic, c'est que ces nouveautés tendent à nous renvoyer vers un parcours dont la linéarité est faussement dissimulée...

Je m'explique : le grand point fort d'AC II était de suivre une aventure extrêmement fluide, faite de rebondissements... on avait certes l'impression d'avancer dans un couloir narratif, en même temps, l'histoire est l'une des forces d'AC, au même titre qu'un GTA, donc un couloir narratif où chaque étape ne ressemblait pas trop à celle d'avant...

Or, dans ce Brotherhood, on retrouve des éléments qui force le parcours, qui l'inscrit dans une certains répétitivité qui m'a renvoyé un peu au premier AC.

Exemple : les tours Borgia et la nécessité de les détruire pour débloquer une zone de Rome... c'est sympa au départ, mais très rapidement, la manière d'aborder chaque tour est indentique, la faute au fait que la destruction d'une tour n'est pas une mission.

En effet, chaque mission, pour être validée à 100 %, nécessité de répondre à une condition imposée par les développeurs... Certains pourront y voir une manière de cacher la misère d'un gameplay qui n'évolue pas dans cette épisode 2.1 et d'éviter la répétitivité d'un titre crée en très peu de temps (+1), d'autres pourront y voir une aide à la créativité et une manière de corser un jeu qui reste assez facile, le choix étant laissé au joueur de s'y conformer ou non...

Or, les Tours Borgia ne sont pas une mission, donc pas d'objectif particulier à remplir... et la nécessité d'y passer pour avancer, en plus des points d'observation, m'a replongé dans la crainte de revivre, encore et encore, les mêmes situations...

Donc je considère pour ma part qu'AC Brotherhood manque un peu de fluidité dans le parcours qui nous est proposé... c'est pas rédhibitoire, mais ça me fait m'interroger sur l'utilité de cet opus...

Il en va de même de l'histoire : sans dévoiler quoi que ce soit, on avance peu... ou du moins pas suffisamment pour justifier, à mon sens, une suite... l'histoire est riche sur la première partie... et plus, d'un coup, alors qu'il nous a fallu un temps certain pour en arriver à un pan précis de l'histoire, tout s'accélère à une vitesse vertigineuse pour aboutir à une fin qui, encore, une fois apporte plus de question qu'elle n'en résout.

En définitive, compte tenu du peu d'informations collectées, l'utilité de cette aventure apparaît très contestable... idem pour les armes, les inventions de Léonardo pour Ezio... et que dire du twist d'ouverture qui, grande originalité, fait perdre à Ezio bon nombre de ses compétences...

Ce n'est en définitive que l'ajout de la notion de fraternité qui apporte du neuf à la saga, à savoir la possibilité de recruter, former et utiliser des assassins, des compagnons.
Cet ajout est la bonne idée du titre, qui sort Ezio de sa solitude et qui l'inscrit comme un véritable chef de clan...

Autre ajout : le multijoueur, que je n'ai pas encore testé plus que ça, mais qui a le mérite de nous sortir un peu de la violence frénétique d'un COD, par exemple.

En définitive, il s'agit véritablement d'un épisode 2.1 intéressant, qui a le mérite de nous faire replonger dans l'univers d'AC et d'Ezio, de bien belle manière... le hic, le manque d'envergure de l'histoire qui patine comme un épisode d'Olive et Tom, le peu de nouveauté hormis la confrérie (nouveauté rapidement limitée et qui rend le jeu d'une simplicité parfois enfantine) et le multi...

Un épisode 2.1. qui préfigure de titre test pour la suite de la saga... un épisode 2.1 vendu au prix fort par Ubi juste pour tester auprès des joueurs certaines mécaniques de jeu...

Pour les fans only, dont je fais partie... pour les autres, en occaz...


Gamay
6
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le 23 mai 2011

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