J'avais déjà écrit une critique à propos de ce jeu au bout de 50h passé dessus, une critique qui n'était pas très dithyrambique à propos de cet opus et qui le plaçait certes dans le top 5 des meilleurs AC, mais sans pour autant que le jeu ait réussit à me marquer, mais on reviendra là dessus plus tard. Tout ça pour dire que vous lisez une redite de ma critique de cet AC qui mérite vraiment plus qu'un solide 8/10 et c'est tout.



Mise en bouche



Assassin's Creed Origins est introduit rapidement, on comprend peu de chose mit à pars le fait que le héros Bayek semble traquer un bon nombre d'antagoniste au visage qui, pourtant, ne laisse absolument pas présager qu'il sont méchants (c'est faux). Peu à peu, on s'ouvre à ce gigantesque univers qui dès le tuto s'annonce très vaste, bien plus que ne l'a pu être Assassin's Creed 2 ou Black Flag : Les montagnes rocheuses au nord semblent s'étendre à perte de vue tandis que le désert au sud ressemble à ce que pourrait attendre d'une fin de map, mais ce n'est pas tout à fait ça.
Le premier gros point fort de cet Assassin's Creed dont la prétention était tout de même de révolutionner la licence est de proposer une carte gigantesque (un peu trop même si vous voulez mon avis), et ce qui était inévitablement un décor inatteignable dans les vieux open-world post The Witcher est ici quelque chose de bien réel. Et en effet, The Witcher 3 est vraiment la source d'inspiration de cette nouvelle recette made in Ubisoft, qui propose des combats similaires, une carte similaire (les "?" pour symboliser les lieux d'intérêts par exemple) et des quêtes secondaires à la forme plus ou moins semblables. Et malgré un fond qui montre que l'inspiration reste une inspiration et pas une copie comme certains le pensent, on est parfois à la limite de l'inspiration tandis qu'on bascule dans quelque chose d'un peu moins "original".



Et après plusieurs heures de jeu ?



Après un long moment passé en tête à tête avec Origins, on finit par mieux cerner son identité. Et inévitablement on se rend compte (pour en finir avec cette histoire de copie) que non Origins ne copie pas The Witcher 3. De par sa carte, son histoire, son gameplay ou même ses personnages, non, clairement pas.
C'est simple, là où copier The Witcher 3 reviendrait à abandonner l'âme profonde de l'univers Assassin's Creed, Origins sublime cette dernière et donne un véritable second souffle à la licence qui était complètement enterrée depuis Unity. Dans Origins, vous êtes en face d'un Assassin's Creed aux mécaniques RPG, et pas d'un RPG aux mécaniques Assassin's Creed, c'est là toute la différence.
Pour revenir sur le système RPG qu'adopte Assassin's Creed avec cet opus, je dirai simplement qu'il est très bon comme il est : Trois branches de compétence : Combat, Discrétion, Utilitaire, et un point de compétence par niveau en sachant que les compétences peuvent coûter jusqu'à trois points. Certes on sent qu'Ubisoft ne veut pas se mouiller mais je trouve que c'est un mal pour un bien car l'arbre de compétence n'est donc vraiment pas envahissant et on a toujours ce sentiment de jouer à un AC.
RPG oblige, de nombreuses quêtes secondaires sont disponibles dans Assassin's Creed Origins et on sent encore que Ubisoft est faiblard sur ce plan là. Certaines quêtes sont très bonnes mais d'autres sont très artificielle est se résultent à une bête quête d'assassinat qu'on contextualise. Disons que c'est pas le point qui m'a fait sauté de son siège durant mes sessions de jeu. Mais un bon 2/3 des quêtes secondaires proposées sont vraiment scénarisées et la plupart m'ont tenu en attention jusqu'à la fin, on s'attache aux personnages secondaires et le titre les réutilise plus tard dans l'intrigue (comme les DLC) ou dans une suite de quête dédiée.
La carte est, comme je le pensais au début, gigantesque. Composées d'étendues sauvages mais aussi de nombreuses villes, elle dépayse vraiment par rapport aux autres épisodes de la licence et le seul défaut que je peux lui trouver sont ses déserts qui sont selon moi sous exploités. J'aurais aimé pouvoir explorer des déserts en apparence vides, mais en réalité peuplés de bandits, de renégats ou de tombeaux abandonnés. Mais finalement les déserts restent désertiques (ouais). Les lieux d'intérêts (les "?") sont m'ont assez bien occupés et mon gameplay a été rythmé par ces lieux secondaires que je complétais un par un, chacun entrecoupé d'un moment de voyage où je profitais juste des paysage plutôt magnifique que propose la carte.
Non vraiment j'ai adoré le gameplay proposé par Orgins, qui est selon moi le parfait entre deux entre l'ancienne formule et la formule RPG que Ubisoft ne cesse d'implémenter. Non pas que ce soit une mauvaise chose, mais étant un des vieux fans de la licence (comprenez avant que la licence ne parte trop loin dans le résidu de vomit) j'aime qu'il reste des vestiges de l'ancienne formule Assassin's Creed.
Le seul bémol que je note, c'est que mes quêtes (les dialogues surtout) étaient souvent interrompu par des événements aléatoire vraiment casse-couilles comme un PNJ (que je dois suivre) qui passent à côté du Nil et agro un crocodile, que je dois tuer, qui ramène d'autres crocodiles, que je dois tuer (je pense que vous avez compris). On dirait que le jeu ne se contrôle pas encore tout à fait pour que les mécaniques nouvelles ne s'enrayent pas trop avec ce qui marchait déjà avant, mais ça reste encore très supportable.



Scénario et personnages



Partie sans spoil


Le scénario est lent à démarrer. Entre le petit tuto à Siwa d'1h (1h30 si on prend son temps) et la partie de pex autour du Lac Maréotis d'Alexandrie qui là aussi peut et va vous prendre pas mal de temps, comptez franchement au moins 2 bonnes heures avant d'entrer dans le vif du scénario. Passé ce long moment de mise en bouche, j'ai découvert de mon côté un scénario qui, malgré le fait qu'il prend son temps, a au moins le mérite de faire les choses bien. Avec un total de 12 Templiers ou plutôt membres de l'Ordre des Anciens (en réalité 9 parce que 3 meurs avant le jeu) à traquer et tuer.
La mise en scène est vraiment pas mal du tout et malgré quelques moment légèrement cheap pour un jeu de la stature d'Origins on est jamais vraiment déçu. Les cinématiques d'assassinat de chaque membres sont touchantes, très belles et surtout font très "mystiques" et joue un roule dans l'ambiance "Egypte Antique" que véhicule le jeu.
Les personnages de leur côté sont très attachants, en particulier un (ou une) que je trouve inoubliable au même niveau que Bayek, qui est devenu mon Assassin préféré tous les jeux confondus.
J'aime Bayek parce qu'il représente vraiment la confrérie. Il est l'âme de cette confrérie qui nous a accompagnée dans tous les opus, cette confrérie qui sauve les innocents mais qui n'hésite pas à tuer quand c'est nécessaire.
L'histoire et la création de la confrérie sont également représentées, un peu skip cependant et c'est vrai que j'aurais aimé en voir encore plus, mais ça a quand même été assez pour étancher la soif d'un fan.
Bref excellent scénario quoiqu'un peu lent du cul.


Partie Spoil
La relation entre Aya et Bayek est vraiment supérieure à celle qu'entretiennent Arnaud et Elise dans Unity et ce sur tous les plans.
On sent que leur amour devient impossible au fur et à mesure que l'intrigue avance. Chacun voit en l'autre leur fils atrocement tué et s'ils restent ensembles jusqu'à la fin, c'est pour qu'ils se souviennent de pourquoi ils sont devenu des tueurs. La fin du DLC "The Hidden Ones" est vraiment au-dessus ce que j'ai pu voir avant dans les AC, c'est là le point culminant de cet opus qui montre toute sa profondeur et à quel point Ubisoft sait faire des personnages développés et touchant. La fin du jeu vanilla est très bonne également mais laisse en contrepartie un sentiment d'inachevé quand on la compare à son DLC. Je sais pas j'aurai aimé plus de mise en scène, quelques quêtes en plus après la fin du jeu pour voir le cheminement mental et spirituel de Bayek. Mais même avec ces défauts la fin reste très touchante.
Je regrette quand même qu'on est pas une création des Assassins plus vite introduite dans l'intrigue pour qu'elle puisse être développée en longueur. Le fait qu'un crédo millénaire soit crée dans une random baraque à Alexandrie, et même pas dans le repaire sous la bibliothèque me fait un peu chier (la création de la confrérie c'était un peu le truc à pas louper quoi), mais encore une fois le DLC "The Hidden Ones" rattrape très bien la sauce et heureusement.
J'ai bien aimé les parties du jeu où on passait au point de vue d'Aya, jouer l’assassinat de César c'était un peu mon rêve en tant que fan de la licence et le fait qu'il soit si bien mit en scène est frappant. On apprend aussi d'où vient l'appellation "Père de la Sagesse" et je trouve l'origine de ce nom très bien trouvé, même si en parlant des Templiers, c'aurait été parfait si ils avaient eux aussi été développés, mentalement bien sûr. Peut être dans un prochain AC ?
Sinon pour la méta-histoire ça patauge toujours, après elle est un peu plus passionnante qu'avant mais ça vol toujours pas très haut. Desmond, toi et ta tronche de mâle blanc cisgenre privilégié sans saveur nous manque...



Une très belle histoire au final



Comme dit au début, j'ai réécris ce texte histoire que cela colle un peu mieux à mon opinion actuelle du jeu. Mon ancienne critique était assez toxique et je n'avais pas su voir les qualités du jeu pour des raisons que je ne citerai pas car ça énerverait les joueurs consoles. Si je devais dire quelque chose pour finir, c'est que tout ce qui brille n'est pas or, et remarquez que les consoles sont dans des tons sombres de toute façon (les pc aussi remarquez, go jouer sur grille-pain chromé).
Un excellent Assassin's Creed, touchant, plein de bonnes idées, mon meilleur de la licence qui détrône sans lever le petit doigt Black Flag et AC2 réunis. Pour ceux qui pensent le contraire, j'ai hâte de connaître vos arguments en dessous.


A plus !

JuIien
8
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Créée

le 5 déc. 2019

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JuIien

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