Après avoir platiné Unity, je me suis lancé sur Syndicate, prêt à en découdre avec Londres et ses gangs. Pas le temps de souffler, immersion directe dans le jeu avec 2 missions, une avec chaque personnage, les jumeaux Jacob et Evie Frye respectivement, missions qui font office d'introduction. Leurs visages passaient bien, je trouvait qu'ils avaient plus de gueule qu'Arno, et je trouvais le fait de pouvoir contrôler deux personnages sympa mais... déception, quand après 10 lignes de dialogue Jacob est absolument détestable.


Sorte de cliché d'adolescent rebelle voulant tout régler par la violence, il enchaîne les bourdes tout au long de l'histoire tout en entrant en conflit ouvert avec sa sœur de manière totalement injustifiée. Evie, elle, plus calme et posée, change totalement la donne. Son chara design et son tempérament se marient à merveille avec l'époque victorienne, ce qui la rend très plaisante à jouer. Le fait que Jacob soit juste infâme est quelque peu sauvé par le choix de jouer le personnage qu'on souhaite (hors mission spécifique au personnage évidemment), on peut ainsi éclipser le rustre d'une bonne partie des missions et autres activités annexes si on ne peut pas le voir en peinture.
Aussi désagréable que Jacob fut la love story bidon entre Evie et Green, qu'on sentait venir à des kilomètres et que j'ai trouvé absolument naze. Pour le coup, Ubisoft aurait clairement dû faire le choix de mettre un méga stop à Green, ce personnage qu'on ne voit presque pas pendant le jeu, présent dans 5 missions à tout péter et absolument pas développé niveau background.


Le système de combat, comme précédemment, est clairement trivial, ce qui ne posait pas de problème à l'époque. Sauf que là, chacun des personnage est orienté vers un mode de jeu spécifique, Evie pour la discrétion, et Jacob pour la castagne. Un système de combat plutôt mauvais passe donc beaucoup moins lorsque c'est un des axes principaux du gameplay d'un des deux protagoniste.


On se retrouve dans Syndicate au cœur de Londres, fin du XIXe siècle, lorsque les gangs et leurs brutes contrôlent chaque quartier. Face à ces ennemis locaux, les « Blighters », on a évidemment droit à notre bande, les « Rooks », qu'on peut faire progresser au long de l'histoire via des achats spécifiques. L'idée est originale, cependant, il n'y a jamais réellement de grosse bagarre improvisée à 20 contre 20 en pleine rue qui pourrait justifier qu'on appelle ses alliés, les missions sont souvent en milieu clos, où la discrétion (et surtout Evie) sont à privilégier. Les seules moments où il serait utile d'appeler des renforts, lors des combats contre les chefs de gang, les Rooks sont justement déjà sur place.


Ubisoft a implanté des voitures, c'est assez pratique et ça rend le monde vivant, dans une période d'essor de l'industrie c'était nécessaire, mais on est finalement plus à l'aise à pied, les voitures ne servant qu'à faire des trajets quand on a pas envie de se taper un temps de chargement en voyage rapide. De plus les possibilités d'action auraient pu être plus poussées (cc le fait de pouvoir se cacher dans une voiture sans pouvoir ordonner à un allié de nous amener à tel ou tel point pour faire une entrée stylée). L'ajout de petites mécaniques comme le fait de pouvoir enlever un ennemi tout en restant discret pour passer plus facilement les zones interdites, ou le fait de pouvoir créer diversion en ordonnant à un Rooks d'attaquer des Blighters ou même la police rendent le gameplay sympathique et cohérent avec l'époque où la violence régnait entre les gangs, où ça tirait dans tous les sens.


Contrairement à Unity, dans ce jeu il n'y a pas trop de catégories d'armes, ni trop d'armes différentes, ni trop de statistiques envahissantes. On a 3 types d'armes, un système de craft basique, couplé à de nombreuses activités qui permettent de gagner de l'argent ainsi que des matériaux de manière équilibrée, ni trop rapidement, ni trop lentement.


Des petits détails, comme des musiques tristes avec un paysage d'usine quand on se balade dans les quartiers pauvres permettent une bonne immersion, et permettent de « souffler » et de profiter de l'ambiance du jeu, retranscrite assez fidèlement par rapport à l'époque. Idem pour les sonorités mélancoliques discrètes quand on délivre des enfants qui travaillent dans les usines, ça fait ressentir à ce moment un petit sentiment en mode « ah ouais quand même c'était pas turnup d'être enfant à l'époque ».


En soi, Syndicate était une bonne expérience de jeu, Londres a su me convaincre, les phases d'assassinat et l'histoire également. Même si Jacob est exécrable, jouer Evie était réellement plaisant, prise en main pleine de douceur et de simplicité. La libération des quartiers du jougs des autres gangs via la réalisation d'un panel d'action un tant soit peu diversifiées ainsi que la chasse aux collectibles est passée relativement vite, ayant été conquis par le décor et la ville industrielle de l'époque. Je ne savais pas réellement à quoi m'attendre, mais je suis clairement satisfait de cette aventure à l'ère victorienne.

ClemzouzVie
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Cet utilisateur l'a également ajouté à ses listes Star Platinum et Les meilleurs jeux Assassin's Creed

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le 3 déc. 2018

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ClemzouzVie

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