Assassin's Creed, c'est le nouveau plaisir de ceux qui adorent critiquer les jeux d'année en année.


Car si la série partait bien (et accomplissait même l'exploit de proposer un deuxième opus largement meilleur que le premier), depuis Assassin's Creed Unity l'an passé, la saga n'est plus que l'ombre d'elle-même. C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai entamé le dernier opus de la franchise.


40h de jeu plus tard, scénario et quêtes annexes terminés, mon constat est pourtant sans appel : c'est l'incompréhension. L'incompréhension face aux critiques qui trainement littéralement le jeu dans la boue en osant même dire que Syndicate a fait pire que son ainé. Que la saga est ruinée, qu'Ubisoft se moque de ses joueurs (vous avez déjà joué aux Sims ?). Parce qu'après 40h de jeu, force est de constater que c'est tout l'inverse : Syndicate est bien meilleur qu'Unity, aussi bien dans le fond que dans la forme.


Scénaristiquement parlant déjà, l'apparition -pour la première fois- de deux héros permet de proposer un double récit et une approche différente du jeu. Ce que Jacob gagne en fonçant dans le tas, sa sœur Evie le récupère en discrétion et en infiltration. Dans les faits, la différence est légère, mais elle a son importance dans le récit. Un récit qui, pour une fois, ne part pas dans les propos métaphysiques après quelques heures de jeu et se tient jusqu'au bout, avec, comme toujours, des clins d'oeil bien agréables aux personnages célèbres de cette époque.


Dans la forme ensuite, si on note l'apparition d'un moyen de locomotion digne de ce nom, l'ajout majeur de cet opus est le grappin. Et là encore, tous les médias se sont associés pour le décrier ouvertement, lui reprochant de retirer le parkour du jeu... or il est totalement facultatif. En effet, son utilisation est laissée à l'appréciation du joueur du début jusqu'à la fin. Libre à vous de continuer à grimper aux monuments à la main, comme depuis les débuts de la série. En revenche, pour ceux qui ne s'y opposent pas, il apport un confort de jeu supplémentaire, notamment lorsqu'il faut couvrir de longues distances.


Il est aussi noté qu'à l'inverse d'Unity, Syndicate présente peu voire pas de bugs. Ou alors, je suis une chanceuse (son ainé avait tendance à planter sans raison et à quitter l'application, ce qui ne s'est jamais produit ici)


J'avais personnellement fini Unity sur les rotules. J'étais écœurée du jeu, à un point même que je n'avais pas vu le bout du DLC, pourtant offert. Syndicate me fait l'inverse : j'ai presque un gout de trop peu (alors que le contenu est bien évidemment gargantuesque) et j'aurais volontiers suivi les aventures des jumeaux Frye un peu plus longtemps.


Ce Londres steampunk est tout simplement un vrai délice à traverser, pour peu, évidemment, qu'on ne soit pas déjà complètement fermé à cette saga, qui avait pourtant unanimement séduit à ses débuts. Alors quand je vois ce dégout pour la franchise affiché aux 4 coins du web et de la presse papier, je me demande simplement si nous avons tous eu le même jeu entre les mains...

Ritz
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le 5 déc. 2015

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Ritz

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