Atelier Rorona: The Alchemist of Arland
6.4
Atelier Rorona: The Alchemist of Arland

Jeu de Gust et NIS America (2010PlayStation 3)

Vu le peu de RPG disponibles sur la PS3, il faut bien se faire une raison, pour pouvoir combler sa soif d'aventure, il faut se plonger dans les RPG de niche. Du coup, c'est ce que j'ai fait. J'attends le premier Hyperdimension Neptunia qui est en transit pas (pas payé cher, la critique est pas terrible non plus) et là, je voulais me lancer dans les Atelier. Alors j'ai commencé par prendre le Meruru trouvé en promo (pas encore fait, évidemment), puis Totori en solde, du coup, comme il ne me manquait que le premier de la trilogie d'Arland, j'ai chopé le Rorona... et je m'y suis mis.

Et pourtant, ça n'était pas gagné d'avance, avoir un temps limité pour atteindre le bout de l'aventure, devoir faire des aller-retours incessants, faire des mini-quêtes en veux-tu en voilà, tous les éléments étaient réunis pour que l'alchimie (oh oh oh) ne prenne pas, et bien si...

Petit tour d'horizon du jeu, les Ateliers, c'est une série de jeux développés par Gust Corporation, dont la série de base compte quinze opus pour le moment, réunis en duologie ou trilogie, et sortis sur les différentes consoles de Sony, de la PS1 à la PS3. Il y a également quelques à côté sortis chez Nintendo, Sega ou sur les portables Sony. La base du jeu, c'est l'alchimie, et oui. Réunir des objets, les mélanger, en faire de meilleurs, voilà ce qui nous attend (enfin pour ce que j'en connais puisque je n'ai fait que Rorona pour le moment).

Dans ce qui nous intéresse, Rorona donc, il s'agit de l'histoire d'une jolie jeune fille, élève d'Astrid, l'Alchimiste attitrée de la ville, au caractère bien trempé, toujours à deux doigts de tenter de draguer sa jeune recrue (oui, ce sont deux filles, oui, c'est un jeu de niche, je ne vais pas le dire à chaque fois, voilà !). Un beau jour, Sterkenburg, chevalier à la cour, vient trouver Rorona et lui explique, en gros, que l'atelier d'alchimie fait jaser en haut lieu et qu'afin de savoir s'il doit ou non rester ouvert, il a été décidé de confier pendant les trois ans à venir des missions afin de décider de l'avenir de l'échoppe. Ni une, ni deux, Astrid laisse les rênes à Rorona qui va donc devoir tout faire pour garder son gagne-pain.
Voilà, niveau histoire, ça s'arrête là, puisque les trois années qui passent sont faites de petites scènes de vie, Rorona va rencontrer de nouveaux personnages, en fonction du temps passé avec chacun, on verra les relations entre les personnages évoluer, mais l'histoire de son côté ne va jamais vraiment plus décoller. Vous voyez ces animes tranches de vie où dans les deux derniers épisodes, on nous amène un peu de suspens pour nous faire tenir jusqu'au bout ? Bin là non, pas de boss, rien. Ceci étant, ça n'est pas forcément un défaut, car l'intérêt du jeu est ailleurs.

Comme je le disais, chercher des trucs, faire des mélanges, mener à bien des quêtes, je pensais que ça allait me saoûler... mais en fait non ! Ceci étant, prendre deux trucs pour n'en faire plus qu'un seul, je crois que j'y ai pris goût dernièrement avec une certaine série de RPG tout autant de niche, mais beaucoup moins mignonne (mais si, vous savez de quoi je parle). Un point qui m'a fait très peur au début, c'est la limite de temps. Néanmoins, le jeu est plutôt facile dans l'ensemble, donc à moins de de viser un taux de complétion de 100% en tout, ça n'est vraiment pas compliqué de tout faire en temps et en heure. La preuve, j'ai joué comme il fallait mais sans forcer, et j'ai obtenu du premier coup la "vraie" fin alors que je pensais avoir la fin normale. Après, il y a des fins particulières en fonction des personnages avec lesquels on a le plus d'affinité, mais ça, je n'ai pas creusé.

Au niveau du système, le jeu fait la part belle à l'alchimie, ça va sans dire. Etant donné qu'on n'échappe pas aux déplacements en ville, le jeu est plutôt bien pensé, avec la possibilité d'appuyer sur Select pour se retrouver sur la carte de la ville et avoir accès en deux touches à n'importe quel lieu, les déplacements ne sont jamais galère. Par contre, si on peut aller où on veut et autant de fois qu'on veut en ville, dès qu'on sort de celle-ci pour aller à la cueillette aux objets, le moindre déplacement est décompté. Et évidemment, s'il ne faut que 2 jours pour rejoindre le premier lieu de récolte, il faudra compter 6 ou 7 jours aller et idem pour le retour pour les derniers lieux en fin de jeu plus quelques jours pour faire les déplacements à l'intérieur du lieux. et quand on ne dispose que de 90 jours pour mener à bien la mission du château, mieux vaut ne pas faire n'importe quoi. Surtout que, les missions principales sont une chose, mais il y a les autres missions, celles qui font augmenter soit l'amitié avec certains personnages, soit la perception qu'ont les habitants de l'atelier d'alchimie. On commence le jeu à zéro et j'ai réussi à finir à 100%, ah ah (l'avantage, quand on est au max, ça ne rebaisse plus après). Evidemment, comme c'est souvent le cas, plus le jeu avance, plus on a de choses à faire. Au milieu de la seconde année, Astrid présentera à Rorona un petit "frère" ou une petite "soeur" (en fonction de ce qu'on lui aura répondu quelques semaines plus tôt), en fait, un homoncule (c'est du poulet ?), un être de synthèse qu'elle aura réalisé. Celui ou celle-ci, sorte de majordome/maid au design extravagant, viendra en aide à Rorona, en ayant deux rôles possibles : la collecte et l'alchimie. Si Hom, c'est son petit nom, ne peut au début réaliser que des formules simples, il/elle pourra réaliser des mélanges de plus en plus compliqués au fur et à mesure. Au bout d'un certain temps également, les différents marchants vous proposerons de vendre les objets que vous avez créés. Du coup, plus besoin de perdre du temps à créer des objets qui serviront dans la création d'autres, puisque vous pouvez les acheter directement, gagnant ainsi un temps précieux... mais évidemment, tout cela coûte très cher. Cruel dilemme...

Voilà, voilà, comme on peut le voir, le système du jeu est très complet, beaucoup de choses à faire mais une impossibilité de tout faire. Par contre, et même si ça reste un RPG, le système des combats, lui, est à la ramasse. En fait, disons qu'il est simplifié à l'extrême. Si on fait un peu d'xp, le jeu n'est jamais difficile de ce côté-là (en tout cas à partir du moment où un perso possède des sorts de soin). Rorona peut demander à deux personnages de l'accompagner, c'est du tout par tour classique, pas de point de magie, les capacités spéciales nécessitent des points de vie pour être utilisées (du coup, c'est un peu la galère quand la soigneuse du groupe doit dépenser 10 PV pour s'en remettre 50, mais passons). Seule petite particularité du jeu, en fonction des éléments des attaques utilisées par les alliés et les ennemis, une barre spéciale se déplace. Si un ennemi utilise un sort de feu, et un allié un sort d'eau et que cela fait se déplacer la barre à son extrémité, de nouvelles capacités, plus puissantes, deviennent accessibles aux héros.

D'un point de vue technique par contre, le jeu prend cher. Il a été refait récemment sur Vita, et c'est sans commune mesure avec le rendu du jeu sur PS3. Là, c'est à se demander si le jeu n'a pas été développé pour la PS2 à la base... Design grossier, animation minimaliste, décors passe-partout, les seules choses qui sauvent le jeu sont son univers cohérent et les très jolis artworks représentant les personnages durant les discussions.
Niveau musical, ça se discute. Les musiques en ville ne sont pas désagréables, avec des influences celtiques et autres musiques du monde, un peu répétitive à force, mais elles restent en tête facilement (surtout la musique de l'atelier), par contre, celles donjons, et en particulier les musiques des combats vont vous faire saigner les tympans...

Niveau durée de vie, ça n'est pas très long, une vingtaine d'heures pour en voir le bout, par contre, je n'ai pas du tout creuser les fins alternatives du jeu, du coup, pour avoir toutes les fins disponibles, il doit falloir y passer des heures, et comme on fait ce qu'on veut dans le jeu, j'imagine que chaque partie est différente. Maintenant, si le jeu m'a plutôt bien plu, j'avoue que sur la fin, j'ai commencé à sentir une légère lassitude... Pas de quoi me gâcher le plaisir, mais je sens que je vais attendre quelques mois avant de me lancer dans Atelier Totori !
Kouryu
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le 13 nov. 2013

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