Dernier volet de la saga Arkham lancée par Rocksteady en 2009, cet Arkham Knight est un grand cru et certainement le volet le plus abouti. Et, pourtant, en lançant le jeu, c'était pas gagné d'avance, la faute à deux choses qui ont grandement freinées mes ardeurs en lançant le jeu.
La première, bien entendu, celle dont tout le monde a parlé, c'est la qualité de ce foutu portage PC, certainement effectué avec des moufles par des stagiaires en fin d'études chez Warner. Or, à ma grande surprise, sur la quarantaine d'heures de jeu passé en compagnie de Batou, je n'ai eu aucun problèmes. Donc déjà, un gros Big Up aux stagiaires d'avoir pensé à moi, ça aurait été bien de penser aux autres aussi.
La seconde chose qui m'a refroidit, c'est que les deux premières heures de jeu sont affreusement poussives. La faute notamment au fait de vouloir mettre beaucoup trop en avant dès le début, la grosse nouveauté de cet épisode : la Batmobile. On se retrouve donc avec une entrée en matière composée de courses, de livraisons et de phases ultra bourrine où l'on défonce tout ce qui bouge à grand coup de canon et de minigun. Pas vraiment ce qu'on attend de Batman.
Mais le truc, c'est qu'après cette mise en bouche pas vraiment du meilleur effet, la lumière apparaît et le jeu prend une toute autre ampleur. En commençant par son fabuleux gameplay, reprenant tous les fondamentaux des précédents volets en le rendant toujours plus riche. Les combats deviennent encore plus dynamique, ajoutant de nouveaux mouvements, des interactions avec les environnements et même avec certains protagonistes croisés durant l'aventure. Les phases d'infiltrations donnent quant à elles encore plus de possibilités, notamment grâce à de nouveaux gadgets, transformant ces parties de cache cache en simulateur de Jigsaw, toujours prêt à déclencher les pièges pour faire morfler le plus de monde en un minimum de temps.
A cela viennent se marier les phases en Batmobile, devenant vite assez jouissives tout au long de la progression, notamment les phases de combats, qui étaient pourtant ma principale crainte. Or elles trouvent réellement une place au sein du jeu et donnent naissance à des séquences de Shoot 'em up relativement fun.
Tous ces éléments de gameplay mixés ensemble apportent un équilibre assez remarquable à l'expérience de jeu mais un autre ingrédient vient encore parfaire ce tableau et c'est pas forcément une chose que j'attendais : la narration est assez incroyable. Sans rien spoiler, les petits gars de chez Rocksteady se sont surpassés pour offrir une fin à leur saga extrêmement maîtrisée, aussi bien en terme d'écriture que de mise en scène, donnant vie à des séquences assez folles, le tout porté par une BO assez dantesque. Allant même jusqu'à réussir à offrir une cohérence et un équilibre entre son scénario et ses quêtes annexes, chose qui n'était même pas le cas dans Arkham City en ne s'en tenant qu'à la trame principale.
Arkham Knight est un jeu vraiment riche et généreux, ça transpire l'amour pour la licence, ça se voit et ça se ressent. Un gros merci à Rocksteady pour avoir pondu ça. Batounet n'aurait pas pu rêver mieux pour tirer sa révérence (Enfin, à part des meilleures stagiaires, mais bon, hein...) .