Bayonetta
7.3
Bayonetta

Jeu de Platinum Games, Hideki Kamiya et Sega (2009PlayStation 3)

Alors que la démo que j'avais essayé fin 2009 ne m'avait pas plus botté que ça, j'ai trouvé Bayonetta pour quelques brouzoufs sur le marché de l'occasion. Je me suis donc lancé dans l'aventure complète pour me rendre compte que je m'étais fourvoyé dans mes impressions de la démo, car une chose est sûre maintenant, Bayonetta ça dépote sévère !!!!

Pour se mettre en situation, présentons l'héroïne. Bayonetta est donc une sorcière toute de cuir vêtue qui a pour hobby de mitrailler, écarteler et éparpiller façon puzzle tous les archanges qu'elle croise. L'univers de Bayonetta est un monde assez particulier tiraillé entre les ténèbres et la lumière. Mais il faut surtout retenir le contexte est complètement barré et en décalage total avec ce qui se fait généralement. Les situations, les actions, le scénario sont dans l'exagération et le délire total de la part des développeurs et on y prend vite goût. L'ensemble du titre est à l'image de l'héroïne, c'est à dire WTF !!!!

Concernant le jeu, au premier abord on est dans du beat them'all classique au premier abord, mais qui est beaucoup plus technique qu'on ne le croit. Les actions sont simples, un bouton pour sauter, un bouton pour les coups de poing, un pour les coups de pieds, un pour tirer, et une touche pour les esquives. Comme ça, ça parait simple, mais ça l'est beaucoup moins lorsqu'on est confronté au rythme du jeu. Ça part dans tous les sens, un million de choses apparaissent à l'écran, les ennemis sont coriaces et il faut gérer au mieux les centaines de combos à notre disposition. Lorsqu'on réussit avec un bon timing une esquive, le temps se fige et permet d'effectuer des combos ravageurs. Ajouter à cela, des contre attaques et des coups spéciaux complètement barjos, et vous voilà parés d'une panoplie très complète. Après, cela demandera beaucoup de technique pour maîtriser tout ça, car les ennemis ne se laissent pas du tout faire. Comme on le dit si bien : Easy to Play, Hard to Master. On entend souvent dire que les jeux sont devenus plus faciles, plus accessible, etc. Avec Bayonetta, ce n'est pas du tout le cas, et c'est un jeu qui ravira sûrement les hardcore gamers.

Avec sa plastique de secrétaire cochonne à lunette qui filerait perpète à DSK, Bayonetta affiche clairement son côté fantasmagorique. Cependant, elle ne fait pas pour autant partie de ces héroïnes ultra sexy et stéréotypée qu'on retrouve habituellement dans le jeu vidéo. C »est elle qui porte la culotte et pour une fois ce sont les hommes qui sont relégués au rang des pleurnicheuses et des demoiselles en détresse.

Bayonetta concède aussi quelques défauts. Comme dit précédemment, ça pète de partout et de temps en temps ça devient un peu trop bordélique. Ajoutez à cela une gestion de caméra un peu trop hasardeuse et on obtient une certaine confusion. Le jeu ne laissant pas beaucoup de marge d'erreur, c'est assez frustrant de se retrouver au tapis parce qu'on avait pas vu un colosse dans l'angle mort de la caméra. J'aurais bien fait aussi l'impasse sur la longueur des chargements rendant les game over vraiment chiant. Ils ont même réussi à intégrer des micros-chargements lorsqu'on ouvre les menus et ça c'est le genre de trucs dont j'ai horreur. A priori un patch devait corriger ça, mais comme j'y ai joué pendant la crise du PSN je n'ai pas tenté de faire une mise à jour.

D'un point de vue technique, c'est dans l'ensemble plutôt joli, les décors sont superbes et l'ambiance gothique est très réussie. Par contre, j'ai trouvé que le design des personnages avait tendance à être un poil disproportionné. Enfin, malgré le grand nombre d'éléments affichés à l'écran, le tout reste généralement très fluide.

Je terminerai par mon petit coup de coeur sur le jeu : la mise en scène des cinématiques. J'ai adoré ce concept de pellicules figées qui fait dérouler l'histoire. En résumé, Bayonetta c'est un super défouloir mais qui sait rester technique et un univers complètement décalé qui ne se prend pas du tout au sérieux. En bref, un vrai délire.
Kothlis
8
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le 30 mai 2011

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Kothlis

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