C’est en 2003 que Takara a créé un jeu que Atari va éditer. Son nom ? Beyblade Vforce Super Tournament Battle. Ça sonne comme un jeu de baston et ensemble nous le décortiquerons.

Regardons la boîte pour commencer. J’aime bien regarder les boîtes. La jaquette, plutôt sympa met en avant le sidekick bad ass de la série animée. J’veux dire, le héros de la série est à peine visible ! Comme si tout le monde s’en foutait de ce mec ! Ce qui n’est pas loin d’être le cas en fait. Bon sinon elle aura le mérite de vous apprendre à écrire be i bu re do- en katakana. Pour ce qui est du dos de la boîte, deux choses sont à dire. Déjà faudra m’expliquer pourquoi le logo atari est collé à l’arrache verticalement. C’est pas très lisible, c’est cheap et en plus y’avait largement la place de le mettre ailleurs. C’est peut être un signe précurseur de la fermeture imminente de cette compagnie ?! Et puis surtout on peut y lire « les combats ne manquent jamais d’action dans L’ARENE VOLANTE ! ». J’ai vraiment hâte de voir ça ! Mettez-vous dans le contexte, vous êtes un gamin, fan de beyblade… Bon ok vous lisez pas l’arrière de la jaquette vous achetez le jeu et y jouer comme un porc sans autre forme de procès. D’accord j’ai compris.

Commencer Beyblade Vforce super tournament battle c’est comme commencer un Pokémon en fin de compte. On vous demande dans un premier temps de créer votre personnage qui sera votre avatar dans le jeu. Alors on le choix entre un garçon et une fille comme ça pas de jaloux. Ensuite vous devez choisir quelle toupie vous voulez jouer. En gros on vous offre une toupie assez basique pour commencer un peu comme les starter dans oh tiens ! Pokémon justement. Finalement vous arrivez dans un environnement tout en 2D cell shadée dans lequel vous pouvez vous déplacer librement… Sur les 35m² de surface jouable… A peu près… Et franchement on aura beau dire mais le jeu est vachement beau pour de la gameboy advance, sauf que là on est sur gamecube…
Et qu’est-ce qu’on peut faire dans ce hall ? Alors vous avez à votre droite une galerie qui n’est pas ouverte au début du jeu, un shop et un centre Pokémon. Bon ok j’arrête avec ce rapprochement. De l’autre côté on a plusieurs modes de jeu dits « libre » qui nous permettent tout simplement de faire des combats sur lesquels je reviendrai plus tard, patience. On peut évidemment discuter avec des PNJ qui vont pour la plupart nous expliquer comment le jeu fonctionne. Classique, et plutôt efficace pour le moment. La grande double porte en haut du hall nous permet de lancer le mode carrière parce que oui, ce jeu n’est pas un j-rpg mais bien un jeu de sport.

Une fois la double porte passée on se retrouve dans un stade de 75 000 places plein à craquer pour disputer des combats de beyblade ! Le rêve est enfin réalité ! En gros vous participez à un tournoi divisé en 2 phases : les préliminaires et les phases finales. Vous allez donc devoir enchaîner les combats sans perdre et en ayant la possibilité de réparer votre beyblade entre chacun de ces combats. Le but étant bien évidemment d’arriver en final et de démonter la race de l’autre finaliste.
Ok alors comment le jeu fonctionne-t-il ? D’abord il faut réussir le lancement de sa toupie, pour ça il faut appuyé sur le bouton A en veillant à ce que la jauge de lancement soit remplie le plus possible. Attention ! Si elle se remplie totalement vous foirez votre lancement. Ensuite on arrive (enfin) sur le gameplay pur du jeu : la baston dans l’arène !

Basiquement vous devez marteler le bouton A à chaque choc entre votre toupie et celle de l’adversaire pour gagner plus de pouvoir que par des moyens plus conventionnels. Le bouton B permet de balancer une attaque spéciale consommant ce pouvoir et la gâchette R permet de tenter une esquive en cas d’attaque spéciale adverse. Il y a donc plusieurs jauges à surveiller lors d’un match : la jauge de vie symbolisée par les lettres « HP » et un nombre, la jauge de pouvoir à 3 niveaux qui se trouve autour de l’indicateur de vie et la jauge symbolisant le « spinning power » décidé au lancement de la toupie et qui décroit à mesure que le match s’éternise. En gros plus le match dure longtemps, plus la toupie tourne et moins il lui restera de jus pour continuer de tourner. Bah oui on est pas dans Inception on la pas la rotation infinie ici ! On peut récupérer un peu de ce spinning power en lançant des attaques spéciales. Mais juste un peu.
Ok, ok j’ai réussi à vous expliquer comment le jeu marche. Et faut dire que c’est pas facile à faire. Maintenant je vais vous expliquer comment on fait pour gagner un match. Alors les maths se jouent en 4 points. Le nombre de points marqués par manche diffère selon la condition de victoire de la manche. Si la toupie de votre adversaire ne tourne plus vous avez 1 point. Si vous faites sortir la toupie adverse du terrain vous gagnez 2 points. Si vous détruisez la toupie ennemie vous marquez 4 points d’un coup et donc le match se termine sur le champ ! Des jauges de vie, la possibilité de faire un ring out ou un KO ? Pas de doute ce jeu n’est pas un jeu de sport mais bel et bien un jeu de combat !

Une fois le finaliste déglingué vous retournez au hall de départ en faisant l’inventaire de ce que vous avez débloqué. Quelques pièces pour personnaliser sa toupie, un nouveau personnage, et… bah c’est tout. Bon faut dire que vu comment le tournoi est chaud en moyen il vous faudra bien quelques heures avant d’y arriver ! Par contre en facile c’est vraiment pas le cas. Et puis si vous faites le tournoi plusieurs fois vous débloquez de nouvelles choses à chaque fois ! C’est cool hein ? Non ? Bon…

Je vous ai parlé de la personnalisation de toupie ? Et bah je vais le faire, grâce au magasin dans lequel vous pouvez dépenser les sous gagné pendant les combats du tournoi et aux pièces que vous gagnez suite au tournoi vous pouvez vous construire vos propres toupies. Il faut pour ça 6 éléments : un anneau d’attaque, un disque de poids, une base, un pied rotatif, un lanceur et un badge de pouvoir. Tous ces éléments possèdent des caractéristiques qui font varier l’attaque, la défense et l’endurance de votre toupie. A vous de trouver le meilleur combo ! Et vu le nombre de pièces différentes on peut en faire des toupies ! D’ailleurs vous pouvez en posséder plusieurs pour les combats. Par contre pour le tournoi une fois une toupie choisie on ne peut plus la changer avant la fin. Dernier point intéressant : tous les joueurs peuvent avoir 3 toupies. TOUS les joueurs, y compris vos invités qui ne jouent jamais au jeu. Et ouais c’est la classe.

Bon sinon hormis le mode tournoi on a quoi ? Bah un mode combat à 4 en équipe ou en bataille royale, un mode combat libre à 2 et un mode contre la montre où là le but est d’enchainer 10 combats le plus rapidement possible. Même que quand c’est lancé ce truc là on peut plus l’arrêter ! Sauf qu’aucun de ces modes ne permettent de gagner de l’argent. Ce qui veut dire que vous êtes condamné à vous retaper le même tournoi en boucle pour farmer et débloquer des trucs ! Et y’a vraiment aucun mode de jeu annexe ! Alors à la limite on peut compter sur les différents stadium pour renouveler vite fait l’intérêt mais même là, y’en a que 3 dont un qui est à la limite d’être injouable ! Et surtout y’a aucune arène volante, on s’est moqué de nous depuis le début !

C’est vraiment une grosse déception. Ce Beyblade Vforce Super tournament Battle est bel est bien un j-rpg sportif construit comme un jeu de baston. 3 stages, une 20 aine de persos jouables, possibilité de joué jusqu’à 4 en multi joueurs, bordel ! Ce sont de très bons arguments en faveur du jeu ! L’ennui c’est que la pauvreté du gameplay, son côté très répétitif fait qu’on en fait le tour très rapidement, trop rapidement. Et c’est vraiment bête car le jeu possède une ambiance. Celle des shonen débiles qui ont bercé notre enfance. Pas besoin d’être fan de la série pour apprécier ces ramassis de personnage ultra clichés. On a le héros gentil, la mauviette meilleur pote du héros, la meuf qui ne se bat pas parce que c’est une meuf, un végéta, un méchant trop balèze mais qui est en fait le sous fifre du vrai méchant qui lui est un gosse. Bref pas besoin de connaître l’histoire le character design nous la raconte tout seul. Et puis surtout on a des commentaires tout en anglais qui sont vraiment à fond dans le jeu. Rien qu’au moment de 3, 2, 1, on voit que le commentateur passe dans tous les états émotionnels possibles ! Sans blague, ce gars va avoir une crise cardiaque au lancement d’un combat de toupie dans un stade de 75 000 personnes archi complet avec des attaques surréalistes provoquées par des petits badges en plastique ! C’est ça l’ambiance shonen débiles que j’adore retrouver dans ce jeu.

Au final, le jeu est à l’image de son titre : il est compliqué à appréhender mais une fois qu’on a pigé comment ça marche on peut déjà tout ranger parce qu’il n’y plus grand-chose à faire.
John_Bookah
4
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le 9 mars 2014

Critique lue 848 fois

John_Bookah

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