Dans les larmes et le sang.

EDIT 06/2023 :

J'ai terminé ma 2ème run du jeu, presque 5 ans après la première, et je revenais en joueur complètement métamorphosé et amoureux des jeux de From Software, et au final, c'est amusant de voir à quel point le jeu est jouissif quand on sait y jouer, et comment on prend plus le temps de connecter les différents points de lore en ayant déjà en tête les grandes lignes...

Et au final, si la narration complètement environnementale et décousue m'a déplu, maintenant qu'est ce que j'aime ça ! Devoir réfléchir un peu et vraiment s'engoufrer dans le lore d'un jeu peu bavard, c'est un plaisir.

Surtout que depuis, j'ai appris et lu pas mal de livres concernant le travail de Lovecraft, qui m'était inconnu, et ce genre qu'est le cosmic horror me plaisait sans que je ne sache le terme et l'auteur qui a lancé le genre. Merci Bloodborne pour la découverte !

Bref, malgré quelques passages frisant le ridicule tant c'est punitif (début du coeur de la Cathédrale avec les milles loups-garous dans le noir et les suceurs de lucidité qui te choppe et te one-shot, et le fameux puit du village de pécheur qui m'a encore bien fait rager et j'ai laissé tombé haha), Bloodborne est un véritable monument du jeu vidéo, un de mes jeux préférés de From Software, et pour sur celui qui m'aura marqué de larme et de sang ma vie de joueur.

CRITIQUE ORIGINELLE DE 2019 :

Poser une critique maintenant ne servirait à rien, mais j'ai envie de m'exprimer sur l'expérience Bloodborne telle que je l'ai vécu. Car c'est vraiment une expérience vidéoludique, une vraie.

Bloodborne n'est pas spécialement mon genre de jeu, enfin je le pensais. Mais malgré son univers et sa difficulté, ça reste un RPG, un A-RPG, et ça, je connais bien en fait. Donc j'ai vite pris mes marques. Mais ça a été tout de même un vrai challenge, j'ai repoussé mes limites de "petit casual gamer" à l'extrême.

Comme tout le monde, j'ai ragé, énormément, j'ai hurlé que je toucherai plus jamais à ce jeu impossible. J'ai passé comme la plupart des gens, 4h pour faire la première zone du jeu, comprendre les ennemis, le gameplay et ses subtilités. Mais une fois le premier boss vaincu, le jeu un peu pris en main, le plaisir reprend le dessus, et très vite, c'est le fun assuré (accompagné d'une bonne dose de stress constant).

Au bout du compte, Bloodborne m'a conquis. J'ai rarement été aussi obsédé par un jeu, j'avais envie d'en savoir plus, d'avancer, les boss hantaient mon esprit, et les musiques m'envoutaient.
Le seul soucis étant forcément la narration du jeu. Apparemment classique dans la série des Souls, rien n'est donné, c'est au joueur de lire les descriptions, de fouiller partout les indices et de comprendre peu à peu l'histoire.
Mais même après avoir fait au mieux et avoir tout lu minutieusement, je n'ai RIEN-COMPRIS-DU-TOUT ! La fin du jeu, le néant absolu, je comprenais rien à ce qui venait de se passer.

Donc j'ai vu des vidéos, lus de analyses, et tout devient clair. Ou pas. L’histoire et l'univers force le respect, c'est complexe et extrêmement fouillé. Autant dans les design que tout le reste, ça fourmille de détails qui donnent de la cohérence à l'ensemble. Mais je reste pas convaincu de ce choix un peu trop dangereux de laisser dans le flou le joueur. Le même jeu accompagné de quelques cinématiques, quelques PNJ plus bavard et où les bases de l'histoire étaient mieux donné, et j'aurai été transporté.
Là, je me retrouve à avoir adoré un jeu, y jouer fut difficile mais incroyablement satisfaisant à chaque boss affronté et abattu. Mais je n'ai que peu voire aucune attache sur le fond. C'est dommage. Certains personnages respirent la classe mais on en sait tellement peu que on n'arrive pas à être touché par toute leur histoire.

Au final, un vrai chef d'oeuvre, mais qui demande persévération, courage, et patience. Mais ça vaut vraiment le coup de sortir de sa zone de confort et des jeux plus accessibles pour faire un jeu remplis de challenge et jouissif de part en part.